9. Surtout si t'es étudiant(e), si possible juste après un cours prends 4-5 minutes pour relire tes notes et les peaufiner un peu.
— Saï (@sailevrai) September 2, 2022
Détaille-les et explique les choses avec tes mots à l'écrit.
C'est comme ça qu'on transforme des notes "inutiles" en des notes utilisables.
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À moins qu’elle vienne de l’histoire (1918) d’Howard Loomis, atteint de la polio. En orphelinat, le garçon est porté par ses camarades pour se déplacer. Un jour, le père Flanagan demande au porteur si la tâche n'est pas trop ardue :
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
« Il n’est pas lourd, père. C’est mon frère. »
Vous avez déjà vu cette photo. Elle revient à chaque commémoration de Nagasaki. L'histoire est connue : à un soldat qui lui dit de s'alléger de son frère mort, le garçon répond : « Il n’est pas lourd, c’est mon frère ! »
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
Une phrase inspirante, qui n'a pourtant jamais été dite.🧶 pic.twitter.com/DasljB9uWH
À moins encore qu’il s’agisse de l’histoire de cette jeune écossaise portant un bébé, telle que décrite dans « Les paraboles de Jésus » (1884) de James Well.
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
Ou alors, c’est seulement le titre d'une ballade à succès du groupe de rock The Hollies de 1969. pic.twitter.com/9LBrHswZlF
Le 9 août 1945, « Fat man » est lancé sur la ville de Nagasaki, emportant des dizaines de milliers de personnes. Le jeune Joseph O'Donnell (Joe), photographe de la marine américaine, est envoyé au Japon documenter les conséquences et effets des bombes à Hiroshima et Nagasaki. pic.twitter.com/QJB9tU9cDQ
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
L'impossibilité de dater participe du mythe.
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
Dès lors, plusieurs récits cohabitent. Ceux des réseaux sociaux, celui de ce thread, évidemment, mais également celui du pape François qui, en 2017, concluait des cartes illustrées de cette photo par « ce que la guerre apporte ». pic.twitter.com/32owRWnOQg
En octobre, à Nagasaki, Joe observe sur une colline un groupe d’hommes portant des masques blancs retirer des corps d’un chariot afin de les placer dans un trou. Un crématorium de fortune, comme on les produisait en nombre à l'époque pour répondre à l’horreur.
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
Et puis, le récit de Joe, témoignage du tragique d’une guerre aux causes multiples enfouies elles-mêmes sous d’autres récits, mais aussi de la censure américaine et de l'extrême difficulté de s'attaquer aux mythes fondateurs et puissants d'un système.
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
Tout est dans cette photo.
Près d’eux, un jeune garçon. Ce jeune garçon, qui, portant son frère mort sur ses épaules, attend son tour au crématoire. « J’ai vu passer un garçon d’une dizaine d’années. Il portait un bébé sur son dos. Il ne portait pas de chaussures. Son visage était dur. pic.twitter.com/kTtDbsKXdM
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
En conclusion, voici un autre récit, celui de Masanori Muraoka :
— Lex Tutor (@NunyaFR) September 4, 2022
« Qui que soit le garçon qui se tenait au crématoire, il continue de parler de la préciosité de la paix et de la calamité provoquée par la guerre. »
Pensez-y, la prochaine fois que vous verrez passer cette photo 🙏 pic.twitter.com/t1kNBvwsNo