On y décrit en détails les derniers repas de Sada, et on tente d'en établir un profil psychologique. On la compare à la Salomé d’Oscar Wilde. Fausses observations et fausses pistes s'accumulent. C'est le début de la « panique Sada Abe », une panique enracinée dans son temps.
— Lex Tutor (@NunyaFR) October 2, 2022
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Paradoxalement, Sada vit plutôt une vie discrète dans le quartier de Shitaya pendant les 20 années suivantes, se voyant même remettre le prix d'« employée modèle » de restaurants, malgré de nombreuses tensions avec certains clients qui hurlent : « Cachez les couteaux ! » pic.twitter.com/efPWN7mVAW
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C’est dans le quartier de Kanda que naît Sada Abe en 1905. Kanda conserve à l’époque une forte saveur de l’époque d’Edo, avec ses coutumes et ses valeurs traditionnelles, et est réputé pour sa culture « basse » dans laquelle le monde des geishas est toujours respecté. pic.twitter.com/Hn4xj4qs1i
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Mettant les rancœurs passées de côté, elle retourne vivre à Tokyo. Elle rend visite à son père, et prie devant la tombe de sa mère. Elle entre alors sur le marché de la prostitution à Tokyo, et devient en parallèle « maîtresse » pour la première fois. Son père meurt un an après.
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À une époque charnière où se mêlent troubles politiques et militaires, avec l’incident Ni-Ni-Roku et la guerre imminente avec la Chine, un scandale sexuel sensationnaliste fait office d’exutoire nationale, en plein boum du style ero guro nansensu.https://t.co/wXmwVlPaQs
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Sada ouvre son propre restaurant, le Wakatake, comme Gorō le lui avait conseillé. Mais en 1970, suite à des problèmes économiques, le restaurant ferme. Après quelques petits boulots, Sada emporte un yukata et 500 000 yens d’économie.
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Et en 1971, Sada Abe disparaît. pic.twitter.com/dGAym4vYqf
Sada naît dans une famille de classe moyenne. Dernière d’une fratrie de huit enfants, elle est gâtée par sa mère qui lui transmet son amour pour une culture criarde à contre-courant des valeurs confucéennes et victoriennes qui s’étendent dans la société depuis quelques décennies.
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Après la mort de son père, Sada décide de quitter l'industrie du sexe, comme elle tente régulièrement de le faire. Elle part à Nagoya où elle travaille dans un restaurant. Elle y rencontre Gorō Ōmiya, un professeur et banquier qui aspire à devenir membre du parlement japonais. pic.twitter.com/xpw5RJ2JEO
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À plus forte raison que le portrait qui est fait de Sada répond aussi à la dokufu, la femme-poison, un archétype de personnage féminin très ancré dans l'imaginaire japonais depuis le succès des romans sérialisés et des œuvres scéniques dans les années 1870. pic.twitter.com/gPcONzkICb
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La disparition de Sada Abe ne fait que participer de son importance dans l’imaginaire japonais, aux confluents des questions de sexe et de genre. Aujourd'hui encore, son crime fascine et nourrit la pensée. Incluant la vôtre, désormais 🙏
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Merci pour votre lecture ! pic.twitter.com/FqIIYFSAoI