Si un vaisseau était salué par un vaisseau de rang égal à lui, il rendait en principe le même nombre de coup. Si toutefois le vaisseau qui saluait était de rang inférieur, il lui était rendu un nombre de coups inférieur (mais toujours en nombre impair).
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Généralement, le nombre de coups de canon tirés pour un salut variait de 3 à 21 selon les cas. 21 coups de canon était donc le salut le plus significatif. (Illustration : la marine française salue la bannière étoilée américaine pour la première fois en 1778, par Edward Moran) pic.twitter.com/cdRuKYpCWV
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Le problème était qu’outre la marque de respect, le salut était également perçu comme un acte de soumission, du "faible" au "fort", pour celui qui saluait en premier. Dés lors, le salut en mer posa longtemps problème.
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Au début du XVIIe siècle, le roi d’Angleterre considérant que toutes les mers étaient britanniques, exigea que ses navires de guerre soient salués en premier.
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Cette volonté eut pour conséquence plusieurs crises diplomatiques avec les principales puissances navales européennes. D'autant plus qu'en France, le jeune roi Louis XIV eut rapidement la même exigence.
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Tout au long du XVIIe siècle, cette question fut généralement réglée par des traités bilatéraux entre les différentes puissances.
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La France et l’Angleterre finirent par exemple par s’entendre sur le fait que le vaisseau français rencontré par un vaisseau anglais devait être salué en premier s'il se trouvait plus près des côtes de France que de celles d'Angleterre. Et vice versa…
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Encore fallait-il que les deux navires s’entendent sur leur position exacte !
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Il résulta toutefois de cette question plusieurs "rixes" et combats. L'un des plus célèbres est celui ayant opposé en mer Méditerranée le comte de Tourville à l’amiral espagnol Papachino, le 2 juin 1688.
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Trois vaisseaux français, le Content, le Solide et l’Emporté, croisèrent au large d’Alicante deux navires espagnols. Les deux camps exigèrent d’être salué en premier. L’échec des négociations entraina un violent affrontement alors même que France et Espagne étaient en paix. pic.twitter.com/ercwIxRytp
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