Nouvelle, parce que si avant la guerre, Sada est majoritairement dépeinte comme l’antithèse du progrès social et d'une déviance quasi-animale, de nombreuses œuvres la dépeignent désormais a contrario comme socialement subversive, résistante à l’impérialisme et au patriarcat.
— Lex Tutor (@NunyaFR) October 2, 2022
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En 1924, suite à un contrôle inopiné, on lui découvre une lésion syphilitique ouverte : Sada est atteinte de la syphilis. Elle doit être surveillée et faire des examens médicaux réguliers – examens seulement demandés à l'époque aux prostituées légales.
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Aussitôt sortie, elle contacte Gorō à son auberge. Ils conviennent d’un rendez-vous.
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À leur rencontre, Sada se confond en excuses, sans s'expliquer. À ce moment-là, Gorō ne sait pas l’ampleur de l’affaire en devenir, ni que ses rêves de carrière politique viennent de s'évaporer.
Sakaguchi Ango la décrit comme une « figure tendre et chaleureuse du salut pour les générations futures », là où « l'Empire des sens » et « Lost Paradise » apportent en plus de l'image d'une femme héroïquement transgressive, un contre-discours sur la masculinité japonaise. pic.twitter.com/vd7dpOGQki
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Choquée, Sada se rend à l'évidence. Puisque le sexe est devenu le principal service qu’elle fournit et qu'elle doit désormais faire des examens réguliers, plus rien ne la différencie de la prostitution légale. Elle décide alors de s'y engager et d'abandonner le monde des geishas. pic.twitter.com/GgmOBG2jq8
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Dans la journée, le corps de Kichizō est découvert. Sada est alors recherchée. En quelques heures, les journaux reprennent massivement l'histoire. Le 20 mai, le grand journal Asahi réserve à l'affaire la page 2 au lieu de l’habituelle avant-dernière page dédiée aux crimes. pic.twitter.com/mfc0wPWbk3
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Le magazine Jitsuwa, en janvier 1948, présente l'affaire comme l’« Ero-guro du siècle ! ». Le numéro de juin 1949 du Monthly Reader qualifie même Sada d '« héroïne de cette époque », pour avoir suivi ses propres désirs à une époque de « fausse moralité » et d'oppression.
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18 mai 1936. 8h du matin. Sada Abe sort d’une auberge avec un magazine replié sous le bras. À l’intérieur de celui-ci, les organes génitaux qu’elle vient d'arracher à l’amour de sa vie.
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Comment l’affaire « Sada Abe » a secoué le Japon du XXe siècle ?
🩸 Un thread ensanglanté 🩸 pic.twitter.com/XhnHiT15BI
Elle met fin à sa relation avec Masatake et déménage à Osaka. Elle change de nom au besoin, et se fait appeler Sonomaru, Kayo Tanaka, Yoshii Masako. Mais son attitude, ses vols et ses tentatives de fuite à répétition avec des clients lui attirent les foudres des maisons closes. pic.twitter.com/fpe9U0PL4K
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La couverture médiatique s'intensifie. Le meurtre éclipse les événements de l'époque, y compris les venues au Japon de Jean Cocteau et de Charlie Chaplin. Le Yomiuri, autre grand journal, accentue le sensationnalisme, et titre : « Conte horrifique d’un désir lubrique ». pic.twitter.com/RqjmVN9Xso
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