Ayant le trajet bien en tête, je marche dans Rome pendant plus d'une heure, tirant ma valise à roulettes, ma veste de costard sur le dos, croisant de nombreux fêtards complètement bourrés. Et un chat aux yeux rouges luisant dans la nuit.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
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Il propose gentiment de m'aider et m'emmène vers une autre machine de l'autre côté de la gare, où, en effet, le premier train est disponible. C'est de la sorcellerie, me dis-je (mais je n'étais pas dans mon état normal).
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Je me dis alors que j'ai mal compris, ce qui ne serait pas une première.
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Quelques minutes passent, avant que le prêtre demande aux témoins de se lever.
Aussitôt, je sors de ma pénombre, traverse la nef et me fait défavorablement remarquer en montant l'escalier.
Blablacar : rien.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Autres avions : complets.
Train de nuit : partait un quart d'heure après de Montparnasse.
C'est là que j'ai une idée de génie.
C'est ma première fois à Rome. Je sais que Freud, que fascinaient les civilisations antiques, a attendu ses soixante ans pour s'y rendre. Il dira d'ailleurs en y posant le pied qu'il croyait que Rome n'existait pas vraiment…
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Je lâche de nouveau cent balles pour mon train, dans un gémissement.
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Et je patiente une heure en dégustant un bon petit déjeuner typiquement italien (un muffin au Nutella).
Pour rejoindre les autres témoins, je dois passer juste à côté de mon ami, qui ne m'avait pas vu arriver, étant de dos.
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Et me voyant passer, il me dit :
"Ne viens pas"
Je me dis que j'ai encore mal compris. Il a dû dire autre chose.
Avec six heures de décalage horaire dans la vue, et un entendement assez embouti, je me rends à l'évidence : je vais louer une voiture et rouler toute la nuit jusqu'à Venise.
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Seulement onze heures de route.
Bien sûr, Clément. pic.twitter.com/V2fwN31m9w
Trois heures du matin, ou presque. J'arrive devant la gare, qui est fermée. J'espérais bien y piquer un roupillon sur un banc en attendant le premier train. Mais en même temps je crains de m'endormir et de refaire la même bêtise que quelques heures auparavant…
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Le train devait arriver à dix heures et demie. Pendant quatre heures, j'essaie vainement de dormir (je somnole un quart d'heure), je lis un peu.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Et je n'ai plus une once de batterie. Impossible de prévenir le marié.