Cette carte (pas en français, désolé) présente en jaune clair les différends frontaliers que la Bolivie a avec ses voisins en 1825.
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Oui, à l’époque l’Argentine s’appelle « Provinces-Unies du Rio de la Plata » et la Bolivie « République de Bolivar ». pic.twitter.com/Q52wIl1CT0
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Parce que Yacuiba n’est pas l’unique erreur de 1889 : le tracé a globalement été mal décrit, et d’autres villes (Toldos, Sarcari, Sococha, Salitre…) sont en litige. Il y a donc eu plein de trucs à négocier. Mais Yacuiba est un des points qui a le plus crispé les débats !
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Vers la fin du XIXe siècle, Bolivie et Argentine cherchent un accord frontalier. Et les points de blocage les plus importants sont la zone de Tarija et la Puna de Atacama.
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(je vous ai entouré les zones à l’arrache sur la carte précédente)
Aujourd’hui Yacuiba est une ville de 90 000 habitants. Elle est la capitale de la province du Gran Chaco (qui fait partie du département de Tarija) dans laquelle on trouve la deuxième réserve de gaz naturel d’Amérique du Sud. pic.twitter.com/H1wPyqe3mx
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Parenthèse
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La carte précédente est donc à prendre avec précaution, puisque la région de Tarija n’est pas mentionnée comme litigieuse alors qu’elle l’était. Cette carte donne néanmoins une bonne idée du nombre de problèmes qu’avait la Bolivie avec ses voisins
Fin de la parenthèse
Yacuiba forme avec sa « jumelle » argentine Salvador Mazza (fondée en 1912), une seule et même agglomération, qui est une importante plateforme d’échanges entre les deux pays. Et c’est de ces échanges avec l’Argentine que Yacuiba tire sa richesse. pic.twitter.com/UTZV6Oq5zP
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Tarija est une ville de 60 000 habitants. Quand à la Puna de Atacama, et bien… c’est un désert ! Malgré tout, la Bolivie propose de donner la Puna de Atacama à l’Argentine, en échange de l’abandon des prétentions des argentins sur Tarija.
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Et c’est donc un traité écrit un peu vite en 1889 qui est à l’origine de ce bout de frontière un peu chelou entre la Bolivie et l’Argentine…
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Peut-être attirés par les promesses de cuivre de l’Atacama, les argentins acceptent !
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Le 10 mai 1889, un traité précisant la frontière entre les deux pays est donc signé.
Et au sud-est de Tarija, elle suit le 22e parallèle ! (entre le Rio Itau et le Rio Palcomaya). pic.twitter.com/Mvk6jgALkX
Sauf que (on s’en aperçoit après, c’est ballot) la petite ville de Yacuiba, créée par des colons boliviens en 1849, se trouve à une poignée de kilomètres au sud du 22ème parallèle. En Argentine donc ! Et bien sûr, la Bolivie veut la récupérer… pic.twitter.com/aEdPvW4oz1
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