Le magazine Jitsuwa, en janvier 1948, présente l'affaire comme l’« Ero-guro du siècle ! ». Le numéro de juin 1949 du Monthly Reader qualifie même Sada d '« héroïne de cette époque », pour avoir suivi ses propres désirs à une époque de « fausse moralité » et d'oppression.
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18 mai 1936. 8h du matin. Sada Abe sort d’une auberge avec un magazine replié sous le bras. À l’intérieur de celui-ci, les organes génitaux qu’elle vient d'arracher à l’amour de sa vie.
Comment l’affaire « Sada Abe » a secoué le Japon du XXe siècle ?
🩸 Un thread ensanglanté 🩸 pic.twitter.com/XhnHiT15BI— Lex Tutor (@NunyaFR) October 2, 2022
Elle met fin à sa relation avec Masatake et déménage à Osaka. Elle change de nom au besoin, et se fait appeler Sonomaru, Kayo Tanaka, Yoshii Masako. Mais son attitude, ses vols et ses tentatives de fuite à répétition avec des clients lui attirent les foudres des maisons closes. pic.twitter.com/fpe9U0PL4K
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La couverture médiatique s'intensifie. Le meurtre éclipse les événements de l'époque, y compris les venues au Japon de Jean Cocteau et de Charlie Chaplin. Le Yomiuri, autre grand journal, accentue le sensationnalisme, et titre : « Conte horrifique d’un désir lubrique ». pic.twitter.com/RqjmVN9Xso
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Alors Sada profite aussi de sa notoriété. Elle joue plusieurs années à partir de 1947 dans une production scénique itinérante « Une femme de la période Shōwa ». En 1948, après le succès des « confessions érotiques de Sada Abe », Sada décide en réponse de publier ses mémoires. pic.twitter.com/P5DlceX8D1
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Notre histoire commence au début du XXe siècle, alors que la ville de Tokyo est en pleine mutation. Avec l’ouverture du pays à l’étranger en 1868, le centre militaire et politique d’un Etat semi-féodal est en passe de devenir une grande capitale politique et commerciale. pic.twitter.com/YKXi7T5dgr
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En 1932, elle décide de se libérer des contraintes institutionnelles et de travailler sans licence. Alors qu’elle commence à s’acclimater à sa nouvelle vie, à son travail, au mahjong et à la lecture, elle reçoit en janvier 1933 un télégramme annonçant la mort de sa mère. pic.twitter.com/h9AfeBYrEH
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On y décrit en détails les derniers repas de Sada, et on tente d'en établir un profil psychologique. On la compare à la Salomé d’Oscar Wilde. Fausses observations et fausses pistes s'accumulent. C'est le début de la « panique Sada Abe », une panique enracinée dans son temps.
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Paradoxalement, Sada vit plutôt une vie discrète dans le quartier de Shitaya pendant les 20 années suivantes, se voyant même remettre le prix d'« employée modèle » de restaurants, malgré de nombreuses tensions avec certains clients qui hurlent : « Cachez les couteaux ! » pic.twitter.com/efPWN7mVAW
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C’est dans le quartier de Kanda que naît Sada Abe en 1905. Kanda conserve à l’époque une forte saveur de l’époque d’Edo, avec ses coutumes et ses valeurs traditionnelles, et est réputé pour sa culture « basse » dans laquelle le monde des geishas est toujours respecté. pic.twitter.com/Hn4xj4qs1i
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