Parenthèse
La carte précédente est donc à prendre avec précaution, puisque la région de Tarija n’est pas mentionnée comme litigieuse alors qu’elle l’était. Cette carte donne néanmoins une bonne idée du nombre de problèmes qu’avait la Bolivie avec ses voisins
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Yacuiba forme avec sa « jumelle » argentine Salvador Mazza (fondée en 1912), une seule et même agglomération, qui est une importante plateforme d’échanges entre les deux pays. Et c’est de ces échanges avec l’Argentine que Yacuiba tire sa richesse. pic.twitter.com/UTZV6Oq5zP
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Tarija est une ville de 60 000 habitants. Quand à la Puna de Atacama, et bien… c’est un désert ! Malgré tout, la Bolivie propose de donner la Puna de Atacama à l’Argentine, en échange de l’abandon des prétentions des argentins sur Tarija.
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Et c’est donc un traité écrit un peu vite en 1889 qui est à l’origine de ce bout de frontière un peu chelou entre la Bolivie et l’Argentine…
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Peut-être attirés par les promesses de cuivre de l’Atacama, les argentins acceptent !
Le 10 mai 1889, un traité précisant la frontière entre les deux pays est donc signé.
Et au sud-est de Tarija, elle suit le 22e parallèle ! (entre le Rio Itau et le Rio Palcomaya). pic.twitter.com/Mvk6jgALkX— Olivier Marchon (@oliviermarchon) October 11, 2022
Sauf que (on s’en aperçoit après, c’est ballot) la petite ville de Yacuiba, créée par des colons boliviens en 1849, se trouve à une poignée de kilomètres au sud du 22ème parallèle. En Argentine donc ! Et bien sûr, la Bolivie veut la récupérer… pic.twitter.com/aEdPvW4oz1
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Pourquoi ? Pas tant pour ses quelques centaines d’habitants que pour sa situation géographique : Yacuiba est en effet un carrefour de communication sur la route entre les deux pays.
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Il faut donc renégocier ! A partir de 1895, diplomates argentins et boliviens commencent à s’agiter. Et dès 1898, les argentins acceptent le principe de la souveraineté bolivienne sur la population de Yacuiba.
Cependant… il reste à tracer la nouvelle frontière !
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Mais les négociations sur la modification de celle-ci sont difficiles : elles échouent en 1910… puis à nouveau en 1914… en 1915… et en 1919.
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Pourtant en Bolivie, la restitution de la ville est tenue pour acquise. Et dans un document diplomatique bolivien de 1914, Yacuiba est mentionnée comme « ville argentine sous souveraineté bolivienne » (on pourrait d’ailleurs dire l’inverse ! ).
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