Il n'est pas non plus question d'abréger les débats : il y a beaucoup d'amendements, mais c'est cohérent avec l'inflation de ces dernières années (et si on supprime les identiques, on descend très vite). En ouvrant des séances ce week-end, le texte aurait pu être terminé sans pb.

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022

Mais à un moment, il va être temps de débarrasser de tout ça, un régime qui ne fonctionne que quand les étoiles sont alignées, c'est dangereux.

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022

Et ce bon contexte, c'est un régime parlementaire. Petit rappel : dans un régime parlementaire, l'exécutif (le gouvernement) et le législatif (l'Assemblée nationale) émanent en principe du même camp politique, et sont en général d'accord.

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022

Non, là, c'est différent. Il n'aura échappé à personne que Macron et ses partis satellites (Modem, Horizons) n'ont pas la majorité à l'Assemblée.

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022

Or le moment représente peut être une chance inouïe d'y arriver.
(Mais vous inquiétez pas, fidèle à moi même, je vais doucher vos espoirs dans quelques tweets.)

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022

Jusqu'au jour où le législatif trouve que l'exécutif propose une loi qui va trop loin. Dans ce genre de désaccord, l'exécutif et le législatif ont chacun un pistolet sur la tempe de l'autre: l'exécutif peut dissoudre la chambre, et le législatif peut censurer le gouvernement.

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022

Ceux qui ont de la mémoire rappellent que Michel Rocard ne l'avait pas non plus… mais ce n'est pas la même chose : c'était le PS qui n'avait pas la majo à eux seuls, il fallait discipliner les alliés communistes ou les centristes, mais la majorité était atteignable facilement.

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022

Si la censure est adoptée, si Macron dissout, s'il n'y a à nouveau pas de majorité absolue pour personne, le régime sera bloqué : Macron ne pourra plus passer que les budgets et un texte par an en 49.3.

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Si l'un des deux pistolets est tiré, l'autre l'est en général aussi, l'exécutif et le législatif sont démissionnés et une élection générale est convoquée.

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Macron, c'est un autre cas de figure, bien plus proche de ce qu'on avait dans la 4ème République : un centriste sans majorité, et sans allié clair et suffisant sur sa droite comme sur sa gauche.

— François Malaussena (@malopedia) October 16, 2022