Je change donc de terminal pour rejoindre l'enseigne des loueurs de voitures.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Non classé
… ce qui me fait renoncer à chercher un hôtel.
Or juste en face de la gare, une sorte de troquet de fin de soirée, qu'on appellerait dans le jargon un bar de raclures, est en train de fermer, bottant le cul aux derniers poivrots.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
On m'annonce un retard de dix minutes. Une heure avant l'arrivée, je vais me changer dans les chiottes d'1 m². Boutons de manchette, chaussures en cuir, chemise presque repassée, hop hop, très pratique.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Le prêtre appelle alors :
— Clemente…?
Et mon voisin, dont je savais pertinemment qu'il s'appelait Alexandre, de se lever pour répondre au prêtre avec insolence :
— Clément, signore.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Par chance, me précipitant vers un destin hautement douteux, et arrivé à l'autre terminal, je passe devant le bureau de Vueling, compagnie espagnole low-cost bien connue.
Sachant pertinemment qu'ils ne vont pas à Venise ce soir-là, je repose la question par acquit de conscience.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
J'arrive à attraper une dernière bière en bouteille avant la clôture du rideau de fer. Et me mêle à ces "compagnons des mauvais jours" à la Prévert, encore assemblés devant. Ma valise et ma veste de costard me valent curiosité et questions. Je raconte mon histoire.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
10h40, arrivée en gare de Venise.
Il fait une chaleur de dingue ce jour-là à la cité des Doges. Et c'est bourré de touristes (à peu près comme un samedi en juin quoi).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Et il marche sans trembler vers le registre, pour le signer en face du nom "Clément Bénech".
J'apprendrais plus tard que mon ami, ne voulant pas être mal vu du sévère prêtre, n'avait pas osé lui dire qu'un de ses témoins manquait. Et il a désigné un homme de paille à ma place.
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Non, on ne va pas à Venise, mais on va à Rome, me dit-on. Nous avons un avion ce soir à 21h30.
Eh bien mettez-moi un billet pour Rome.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
C'est alors qu'Isaïe (si j'ai bien compris), un peu haïtien, un peu malien, un peu italien, casquette de base-ball violette sur la tête et à peu près mon âge, me propose de l'accompagner à une soirée.
Bien entendu j'achète, comme dirait @dubosc_franck dans Pour toi public. pic.twitter.com/FYCzWq4wWd
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018