Parce que mon idée de génie était de prendre depuis Rome le premier train pour Venise, comme dans la chanson de Thomas Fersen.
Vous vous dites peut-être qu'à ma place vous auriez cherché un avion Rome-Venise pour ne pas quitter l'aéroport.
Et vous auriez RAISON. pic.twitter.com/cEqzwbdqy7
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
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À peine assis, à peine la première gorgée bue, il se relève et va taper la discute avec un couple de gays accoudés au bar.
Je me dis que le type est assez rude et plonge le nez dans mon livre (La Vie intense de Tristan Garcia, par hasard).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
11h. J'arrive au Rialto.
(Allez, une petite photo.)
Techniquement, je suis maintenant en retard, puisqu'il est établi que mon ami ne se marie pas sous le Rialto (c'est là son moindre défaut). pic.twitter.com/pxfsxGEeMf
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Les faits remontent à juin 2016. J'étais alors à New York pour mon stage de fin d'études. Mon ami se mariait à Venise.
Ça tombait bien : je n'avais pas le droit de rester plus de 90 jours de suite aux États-Unis avec mon visa. Hop, un pied en Italie, et on revient.
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Un type propose de nous déposer dans le centre-ville pour cinquante balles, on accepte.
Bon, il avait l'air un peu louche.
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Une minute plus tard, il pose devant moi une deuxième pinte de bière, qu'il s'était fait payer par les deux mecs au bar, pour me remercier.
Drôle de pratique, mais pourquoi pas. Le couple nous rejoint et Isaïe commence à rouler un joint pour nous quatre. On est bien, non.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je traverse le Rialto. Sorry, sorry, etc.
On monte les marches et on redescend.
Je demande à une vendeuse de bondieuseries si elle peut m'indiquer l'église Santa Maria dei Miracoli.
Bien sûr, me dit-elle.
De l'autre côté du Rialto.Moi : pic.twitter.com/j5OHfI762M
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Et puis, il avait décidé de m'élever au rang de témoin, un honneur qui ne se refuse pas.
Je devais passer 24h à Paris, puis prendre un Easyjet pour Venise.
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De fait, sur la route, il n'arrêtait pas de regarder dans tous les sens comme s'il était poursuivi.
Je veux dire pas comme quand on regarde les angles morts, je sais conduire hein merci.
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On fume, on boit, on discute, enfin on baragouine avec Isaïe, mais étonnamment un des deux nouveaux n'arrête pas de mentionner la couleur de peau de mon guide.
"Because you're black and stuff"
"And the fact that you're black and all"Gênant.
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