Pour les costumes et les accessoires, Visconti choisi le meilleur : Piero Tosi. S'inspirant de tableaux, de photos et de documents d'époque il va rassembler des bijoux d'époque, des tissus précieux, des broderies faites à la main, pour être le plus fidèle possible au récit. pic.twitter.com/JYh2XQT7lH
— Giuliano Saldicco (@realGiuliano_S) October 8, 2023
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Les décors ! Quand je dis que c'est "no limit", c'est pas pour rigoler : Mario Garbuglia, le directeur artistique va s'éclater : tournages dans de vrais palais siciliens (comme le Palazzo Valguarnera-Gangi à Palerme pour la scène du bal), et mobilier historique partout. pic.twitter.com/B88viggBcN
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Ah mais parlons de la scène du bal. Je vais prendre 3min car c'est un délire total. 45min à l'écran = 1 mois complet pour la tourner. L'intégralité, je le souligne encore, des objets présents sont d'époque. Même les bijoux portés par Cardinale appartenaient pic.twitter.com/sG908V74KY
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à la famille possédant le palais sicilien. On parle aussi d'environ 400 figurants en costumes, tous ayant eu des cours intensifs de polka, de valse et de mazurka. Visconti va même faire appel à d'authentiques aristocrates ayant une connaissance totale des codes en vigueur. pic.twitter.com/mxPTNUYBmc
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Puisqu'on parle souvent de bectance sur ce compte, je ne pouvais pas passer à côté de la scène du banquet. C'est un festin visuel pour les yeux, qui va aussi servir de vitrine pour montrer la décadence de l'aristocratie sicilienne à l'époque de l'unification italienne. pic.twitter.com/0rVPdd64Kw
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Le plat central de la scène est le "Timballo" un plat complexe fait de pâtes, de ragù, de petits pois, de fromage et d'œufs, enveloppés dans une pâte feuilletée. C'est un plat qui demande du temps et une multitude d'ingrédients coûteux, symbolisant ainsi la richesse et l'excès. pic.twitter.com/fWNVP3SRHM
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Le film, loué pour son esthétisme impeccable, son exploration thématique profonde et les performances mémorables de ses acteurs, va remporter la Palme d'Or au Festival de Cannes en 63.
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Si vous ne l'avez pas encore vu, bloquez votre soirée.
Finito.
Aujourd'hui, pour se laver les yeux de ce sanglant weekend, je vous embarque dans les coulisses de l'un des plus grands film jamais réalisés : "Le Guépard" de Luchino Visconti. Thread costumes sur-mesure, moustaches fines, décors somptueux, poésie et "timballo".
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"Le Guépard" est un roman écrit par Giuseppe Tomasi di Lampedusa adapté au cinéma par Luchino Visconti en 63. Le film, comme le livre, raconte le déclin de la noblesse sicilienne au cours du Risorgimento italien au 19e siècle. Mais au départ, tout le monde s'en fout. pic.twitter.com/McDOfRYWd1
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Le bouquin est refusé par tout le monde, et finalement il sortira après la mort de son créateur, en 58. Tomasi, dandy sicilien, s'est en partie inspiré de sa propre vie, celle du dernier prince de Lampedusa pour dresser le portrait d'un monde englouti.
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