Puis, la reconnaissance aérienne cartographique (à partir des années 1940) et (surtout) le lancement des premiers satellites espions russes à partir de 1962 deviennent des outils incontournables
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Pourtant, les cartes (surtout militaires) sont des objets très protégés, encore aujourd'hui. En 2012 par exemple, un officier russe à la retraite fut condamné à 12 ans de prison pour avoir vendu un lot de 7000 cartes à un Américain ⬇️https://t.co/7IRdoo2DAc
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Si on veut dominer le monde, encore faut-il le connaître.
Bien au courant de ça, l'URSS se lance tout au long du XXe siècle dans un chantier (presque) impossible : la cartographie de… L'ENSEMBLE DE LA PLANÈTE, à différentes échelles et dans le plus grand secret ⬇️⬇️⬇️ pic.twitter.com/SJGTSkwSAu
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Enfin, les cartes ont été enrichies par des espions sur le terrain. La plupart des cartes sont annotées et formulent des précisions impossibles à obtenir autrement que sur place.
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Et la France ? Elle n'a pas été cartographiée au niveau du plan de ville, mais est couverte entièrement au 1:500 000° sur une quinzaine de feuilles dont voici celle qui contient Paris et l'Ile-de-France (et donc le Vexin ✊) pic.twitter.com/YlBlgvyX6r
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Le but de la manœuvre ? La connaissance la plus précise possible de son propre territoire, et de celui de ses adversaires.
Le résultat ? Plus d'un million (!) de cartes et plans représentant l'URSS et ses adversaires de l'Ouest
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Certaines cartes de Chine précisent si l'eau des étangs ou des puits est potable. Celles d'Afghanistan indiquent à quelle période de l'année les cols et les passes sont franchissables.
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Vous pouvez avoir accès à ces cartes numérisées sur votre cartothèque en ligne préférée, mais aussi sur ce site, qui en répertorie énormément, en fonction de l'échelle https://t.co/AQ92TKFzrF pic.twitter.com/1h3aAQgDOg
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Ce projet était d'une ampleur considérable, mais aussi frappé du secret le plus absolu, les cartes étant un élément clé de toute campagne militaire. Il est donc difficile de le quantifier précisément, mais on sait qu'il s'est déroulé en plusieurs étapes
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Encore mieux : certains plans de villes présentent des entreprises dont les activités étaient à l'époque inconnues du grand public ! C'est le cas sur la carte de Seattle, où un pictogramme indique une usine de… fabrication de torpilles sous-marines !
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