Sélection d'actu

FIFA, Israël, Gaza : le silence coupable du football mondial

Par Parlons Large 07/10/2025

Gianni Infantino se déclare impuissant face aux tensions dans Gaza, mais la bataille déborde sur les terrains de football. Les appels à suspendre Israël résonnent pourtant de plus en plus fort dans les stades. Infantino répète que la FIFA ne peut résoudre la géopolitique, mais son hésitation alimente une indignation croissante mondiale. Le Conseil de la FIFA a refusé de débattre de l’expulsion d’Israël, malgré des appels de la Norvège et de la Turquie. Cette inertie nourrit un mouvement de boycott qui s’appuie sur des précédents, comme l’exclusion récente de la Russie.

L’inertie de la FIFA face au génocide

 

Un collectif de juristes et d’ONG a saisi l’UEFA et la FIFA pour suspendre l’Association israélienne de football. Amnesty International rappelle que six clubs israéliens évoluent dans des colonies, en violation flagrante du droit international et moral. Selon l’ONG, plus de 800 sportifs et responsables palestiniens auraient été tués par les bombardements israéliens depuis 2024. Une suspension priverait Israël de financements internationaux et l’obligerait à exclure les clubs basés dans des colonies illégales. Cette demande s’appuie sur l’avis de la Cour internationale de justice affirmant l’illégalité de l’occupation israélienne depuis 1967.

 

 

 

#GameOverIsrael : la mobilisation des fans

 

Le mouvement #GameOverIsrael, lancé en septembre, utilise un panneau géant à Times Square pour dénoncer le génocide à Gaza. La campagne appelle les fédérations du monde entier à boycotter la sélection et les clubs israéliens. La Coupe du Monde ne doit pas blanchir le génocide toujours en cours. Des personnalités comme Gary Lineker et l’acteur Liam Cunningham soutiennent cette initiative en comparant Israël à l’apartheid sud-africain. Les organisateurs prévoient des actions coordonnées devant les fédérations pour exiger un boycott jusqu’à obtenir justice pleine et entière.

 

 

 

Protestations en Europe contre les clubs israéliens

 

En Grèce, les supporters du PAOK ont déployé une banderole « Your pitch your choice, boycott Israel » lors d’une manifestation. À Amsterdam, la municipalité a voté pour exclure les clubs qui soutiennent l’occupation, visant directement le Maccabi Tel-Aviv israélien. Les députés néerlandais dénoncent un double standard, interdisant les équipes russes mais laissant jouer des formations complices du génocide. Les manifestants dénoncent une complicité de l’UEFA et de la FIFA à l’État génocidaire qu’est Israël.

 

 

 

Si la FIFA n’agit pas, les supporters boycotteront

 

Face à l’indifférence de la FIFA, le pouvoir pourrait basculer entre les mains des supporters et des clubs locaux. Dans les années soixante, le boycott sportif sud-africain a contribué à isoler le régime d’apartheid jusqu’à sa chute. De même, un boycott des matchs contre Israël par les supporters pourrait pousser les fédérations à prendre responsabilité. Chaque billet boycotté, chaque banderole brandie, augmente la pression sur les dirigeants et expose la violence en cours. Si les autorités sportives n’entendent pas le message, ce seront les fans qui feront vaciller l’impunité israélienne ultimement.

 

Quand la FIFA se cache derrière la neutralité, les supporters rappellent que le football n’est jamais apolitique. Il peut être instrument de domination ou espace d’émancipation. En 2025, la question n’est plus de savoir si le sport doit parler de politique, mais s’il peut encore se taire face au génocide. Tant que la FIFA restera silencieuse, les stades parleront à sa place — au nom des vies qu’on efface, et de la justice qu’on attend.

 
À lire aussi :


Sébastien Lecornu dévoile enfin son gouvernement… avant de démissionner !



 Sébastien Lecornu dévoile enfin son gouvernement… avant de démissionner !

Articles les plus lus de la semaine

Commentaires 0

Rédigez votre commentaire

Looks good!
Looks good!
Looks good!
fermer