Allusions et violences sexuelles chez le médecin
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La plupart des femmes vivront malheureusement au cours de leur vie des violences obstétricales, médicales et/ou gynécologiques. Infantilisation, grossophobie, actes médicaux non justifiés ou pratiqués sans le consentement de la patiente, allusions déplacées… la liste est longue. Très longue. Trop longue. Cela permet de comprendre et d’expliquer que de nombreuses femmes redoutent et repoussent leurs rendez-vous médicaux, notamment les rendez-vous gynécologiques. La vulnérabilité est telle (nudité et position) chez le gynéco qu’il s’agit d’une véritable épreuve pour certaines. Qui plus est quand on constate que bon nombre de nos sœurs ont été traumatisées par certains praticiens. Alors avant de brusquer les femmes de votre entourage en les forçant à se rendre chez le·la gynéco ou chez le·la médecin, nous vous proposons de découvrir les témoignages suivants qui relatent des allusions et des violences sexuelles vécues dans le milieu médical.
Chez le médecin :
C’est un endroit qu’on espérerait sécure car on est amenés à s’y rendre parfois plusieurs fois par an. Malheureusement certains médecins généralistes réussissent à faire de ce lieu un cauchemar.
1.
J’avais une pastille contre les maux de gorge dans la bouche quand le médecin me dit qu’une jolie fille comme moi pourrait trouver quelque chose de plus intéressant à sucer. https://t.co/l0I3lcIRcs
— Helena PasdePlan (@HelenaPasdeplan) May 31, 2022
2.
Ca me rappelle mon médecin qui avait du dégrafé mon soutien-gorge pour regarder mon dos et qui m'avait dit "ah bah je serais pas un bon violeur" vu qu'il arrivait pas à les enlever vite … https://t.co/0W5CcTdJvU
— Acengel (@Acengel_Off) May 31, 2022
3.
Mon médecin généraliste m'avait frappé les fesses en me disant de "muscler un peu tout ça". https://t.co/ZHwyqw8jDa
— So (@Spiaaz) May 31, 2022
4.
J'avais 15 ans, je consultais pour une infection urinaire. Le médecin a passé 20 minutes à me dire que c'était souvent la sodomie qui causait ce genre d'infection, en regardant ma mère de temps en temps qui m'accompagnait.
— Louloutre 🦦 – Tsundoku level 28 (elle/she) (@GratinNofnof) May 31, 2022
5.
j'explique que je veux reprendre la pilule car j'en ai marre d'avoir mes règles quand je vois déjà trop rarement mon chéri. Réponse "vous êtes pas obligés de niquer à chaque fois que vous vous voyez". NIQUER, j'invente rien (on m'a entendu gueuler à l'autre bout du couloir!)
— Jane Doe Silasol (@JSilasol) May 31, 2022
Lors d’un rendez-vous pour une imagerie :
Subir une imagerie médicale dans la sphère gynécologique n’est jamais une partie de plaisir surtout quand plusieurs personnes sont nécessaires pour réaliser l’examen. Cela peut aussi parfois être très douloureux (quand c’est en interne). La moindre des choses que l’on attend, c’est du respect de la part des praticien·nes.
6.
Écho abdominale post opération, le gynéco à soulever ma culotte pour d'après lui vérifier si j'étais une vraie rousse, j'ai poussé sa main et il a juste ri en me traitant de prude et tout cela en présence de ma mère dans le plus grand des calme. J'avais 16 ans. https://t.co/6Y2UAvx8AP
— Dude,where's_the_pie 🥧? (@RPoppy19) May 31, 2022
7.
J'ai eu une écho pelvienne pour des kystes aux ovaires, le radiologue ne m'a pas expliqué les modalités de l'examen, il m'a écarté les cuisses et a inséré la sonde … J'ai poussé un cri de douleur, il m'a dit que j'étais douillette et que c'était probablement pas la 1ere ⬇️ https://t.co/f4XUSR1EVJ
— Clem 😼 👵 MACROBE FOUTRIQUET (@ObieWanMeowbie) May 31, 2022
8.
fois, que j'écartais les cuisses donc c'est bon j'allais m'en remettre.
…— Clem 😼 👵 MACROBE FOUTRIQUET (@ObieWanMeowbie) May 31, 2022
9.
A 18 ans, un échographiste qui me demande si je suis vierge, je lui réponds que oui et là il me répond « à votre âge vous allez me dire que vous êtes vierge? Pas à moi » suite à ça j’étais très mal à l’aise. Il a baissé ma culotte sèchement en me disant 1/
— principessa (@principessa_eva) May 31, 2022
10.
« c’est bon baissez votre culotte, on va pas passer 3h » j’étais tellement perturbé et gêné que je suis sortie aussi vite que je suis rentré et je suis partie signaler à l’accueil que c’était un connard
— principessa (@principessa_eva) May 31, 2022
Chez le gynécologue :
C’est le lieu où se déroulent le plus d’abus et d’agressions sexuelles.
11.
Rdv gyneco. Je lui dis qu'il me fait mal pendant le frottis. Il me dit "si une bite passe par là, ça devrait pas faire mal"
J'étais mineure et je consultais pour une pose de stérilet, je pense que c'était sa façon de me signifier sa désapprobation de mes relations et de mon choix https://t.co/XVvtHz8K4j— Vilaine scientiste (@Reflexion_faite) May 31, 2022
12.
de contraception.
Il a également passer tous le rdv à m'infantiliser et à me parler de toutes les contraception hormonales alors que j'avais dit explicitement que j'en voulais pas.
J'ai jamais mis de stérilet, j'ai plus consulté pdt 3 ans ensuite.— Vilaine scientiste (@Reflexion_faite) May 31, 2022
13.
Rdv chez un gynéco, durant la consultation, avec sa tête entre mes cuisses, il me dit que je suis très jolie et qu'il est sans doute trop vieux pour moi. Retour à son bureau, il insiste de nouveau pour savoir s'il avait des chances avec moi. J'ai pris mon ordonnance. J'ai fui
— Eléonore (@eleonore_ep) May 31, 2022
14.
Mon ancien gyneco m'a lecher la chatte pendant la consultation en me disant que c'est pour sentir le gout des perte blanches que c'est grâce à ça qu'on pouvait détecter si ya 1 maladie https://t.co/2YkHdGH096
— kenzalive (@kenzablaze) May 31, 2022
15.
Chez le gynéco : "Vous avez des rapports ces derniers temps ? Non ?Pourquoi ? Moi je me souviens, j'adorais coucher avec les femmes africaines, vous êtes si sensuelles"
Puis il m'a littéralement fait des clin d'œil pendant mon frottis. https://t.co/llFK3NPxRp— AkpaName🇬🇫 (@Manmandilo) June 1, 2022
16.
Mon 1er gynécologue m'a embrassé l'interieur de la cuisse pour me détendre lors de ma 1ère consultation. 7 ans après, la gendarmerie m'a contacté, plusieurs plaintes pour viols avaient été déposées, il n'exerce plus. https://t.co/A6lAao2Yjd
— Tabatha 🤞🏾 (@Tabatha_Helorye) June 1, 2022
17.
Rien d'aussi dramatiques que pour certaines, mais à 16 ans, je vais chez le gynécologue pour demander la pilule car acné. Ma mère est dans la pièce. Quand j'explique que je suis vierge et que je ne fume pas, il explique que c'est pas bien de mentir, et à qu'à cette âge
— V'sLove (@VsLove16) May 31, 2022
18.
Toutes les jeunes filles ont couché. Il a demandé à ma mère de sortir pour que je dise la vérité, et quand j'ai insisté que je ne mentais pas, il m'a traité comme de la merde.
— V'sLove (@VsLove16) May 31, 2022
19.
A 18 ans ma mère m’emmène pour la 1ere fois chez le gygy, 1ere question : « Avez vous couché avec un noir ? »
J’ai trouvé ça très bizarre et aussi il a malaxé énormément mes seins et m’a demandé d’être entièrement nue ça m’avait traumatisée 💀
— Mamacita † 🧸 🇪🇸🇮🇹🇫🇷 (@kattaleyaa_) May 31, 2022
Chez les autres praticien·nes :
Car malheureusement aucune discipline médicale n’est exempte quand il s’agit des violences sexuelles.
20.
L'infirmière scolaire m'a dit que j'étais une coquine pcq mon dos était naturellement cambré j'étais en 5ème ptdr https://t.co/iVNNLQlJCL
— Hikikomori (@___nowyouseeme) May 31, 2022
21.
J'ai eu un ORL de ma tendre enfance à mes 14 ans qui, chaque fois que j'allais le consulter, se permettait des commentaires sur "mes fesses d'africaines". Quand ça a fini par me déranger j'y suis plus jamais allé. (Et ma mère trouvait pas ça dérangeant alors qu'elle était là) 😅
— Adys (@AdysCstl) May 31, 2022
En conclusion :
Mieux vaut être trop prudente que pas assez.
22.
NDLR : bien sûr, les femmes peuvent aussi être à l’origine d’abus et de violences mais les chances sont bien moindres.
Les femmes qui demandent a consulter uniquement des femmes medecins c'est pas pour rien hein https://t.co/QFkzPUg8Wn
— Sam Fejjari (@samfrmar) June 1, 2022