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L’extrême droite n’existe pas (c’est l’extrême droite qui vous le dit) !

Par Maxime 23/10/2025

Déni, réécriture et normalisation d’un mot qui dérange.

Alors que la définition de l’extrême droite ne laisse guère de doute pour les politologues, certains commentateurs et responsables politiques s’acharnent à nier son existence en France. Entre manipulation sémantique, révisionnisme historique et stratégie de dédiabolisation, le discours d’extrême droite s’installe peu à peu dans le paysage médiatique et politique, tout en prétendant… ne pas exister.

La définition

Selon les spécialistes des sciences politiques, l’extrême droite se caractérise par un nationalisme exacerbé, une vision autoritaire du pouvoir, une hiérarchie des valeurs et une méfiance envers les institutions démocratiques. Elle se distingue également par son rejet de l’égalité universelle et sa tendance à désigner des boucs émissaires (qu’ils soient étrangers, minoritaires ou supposés responsables du “déclin” national). Dans l’histoire, cette idéologie s’est souvent nourrie d’un discours identitaire, sécuritaire et xénophobe, cherchant à opposer un “nous” pur et menacé à un “eux” jugé dangereux.
 
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En France, “cela n’existe pas” :

Pourtant, malgré cette définition claire, certains acteurs médiatiques et politiques s’évertuent à nier son existence dans le paysage français. Y être associé demeure, encore aujourd’hui, une source de malaise ou de culpabilité. Ainsi, sur CNews, Pascal Praud répète régulièrement que “l’extrême droite n’existe plus en France”, tandis qu’Eugénie Bastié, sur le même ton, se demande si ce terme a encore un sens, du moins pour qualifier le Rassemblement National ou Reconquête. Cette rhétorique vise à brouiller les repères idéologiques et à faire passer des idées historiquement situées à l’extrême droite pour de simples opinions conservatrices ou “patriotes”. Ce déni participe à une stratégie plus large de normalisation du discours réactionnaire.
 
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Hitler était de gauche d’ailleurs

Certains vont encore plus loin dans la réécriture historique en affirmant que le nazisme serait un mouvement de gauche, sous prétexte que le mot “socialisme” figurait dans “national-socialisme”. Cet argument, maintes fois réfuté par les historiens, relève d’une manipulation grossière : le régime hitlérien fut fondamentalement d’extrême droite, prônant le nationalisme ethnique, la hiérarchie raciale et l’élimination des opposants de gauche. Cette confusion volontaire sert un objectif politique précis : discréditer la gauche en l’associant aux pires régimes du XXème siècle, tout en blanchissant les idéologies d’extrême droite contemporaines.
 
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La dédiabolisation du RN :

Depuis 2010, le Rassemblement National s’emploie à se présenter comme un parti “comme les autres”, respectueux des institutions et de la République. Sous l’impulsion de Marine Le Pen, le RN a mené une vaste opération de “dédiabolisation”, cherchant à se détacher de l’image sulfureuse héritée de Jean-Marie Le Pen. Ce travail d’image, relayé par une partie des médias (coucou Karine Le Marchand et son émission “Une ambition intime”), vise à faire oublier les racines idéologiques du parti (raciste, antisémite et homophobe) tout en continuant à défendre un programme typique de l’extrême droite. L’objectif est clair : rendre électoralement acceptable ce qui, historiquement, a toujours été considéré comme dangereux pour la démocratie.
 
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La dédiabolisation du RN par les médias…Épisode 1940.

Wcrt L (@l-wcrdt.bsky.social)2025-10-04T14:11:12.034Z

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Un petit rappel concernant le RN. Pour ceux qui croient en la "dediabolisation"ce "parti politique"…

Fraternelle (@fraternel.bsky.social)2025-10-02T07:27:02.451Z

 

Conclusion :

Derrière les discours de déni et les tentatives de réécriture se cache une réalité : l’extrême droite existe bel et bien en France, même si elle cherche à changer de visage. En refusant de nommer les choses, certains commentateurs et responsables politiques participent à une banalisation inquiétante. Comprendre et reconnaître ce qu’est réellement l’extrême droite demeure essentiel pour préserver la clarté du débat public et la santé démocratique du pays.
 
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Considérant que l’époque nécessite le maximum de clarté, Mediapart parlera donc désormais d’« extrêmes droites », en distinguant les modes d’action – politique, violent ou terroriste.www.mediapart.fr/journal/fran…

Hatshepsout (@hatchepsout.bsky.social)2023-12-02T10:04:50.855Z

 

À lire également :

 
Karine Le Marchand, la fausse gentille, qui fait un beau travail de dédiabolisation :
 
Post liseré de bleu de @ludo82i disant "Karine Lemarchand a une responsabilité immense dans la banalisation de l'extrême droite. En rendant le fascisme sympathique, elle contribue à son accession au pouvoir."

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