C’est quoi le SOPK ?
5 et 10 % des femmes dans le monde en sont atteintes.
Le syndrome des ovaires polykystiques, plus connu sous l’acronyme SOPK, est l’un des troubles hormonaux les plus fréquents chez les femmes en âge de procréer. On estime qu’il touche entre 5 et 10 % des femmes dans le monde. Pourtant, malgré sa prévalence, cette affection reste encore trop méconnue du grand public, et parfois même sous-diagnostiquée dans les milieux médicaux.
Qu’est-ce que c’est ?
Le SOPK est un déséquilibre hormonal qui perturbe le fonctionnement normal des ovaires. Concrètement, il se manifeste par une production excessive d’androgènes (hormones dites « masculines »), entraînant divers symptômes. Les femmes concernées peuvent présenter des cycles menstruels irréguliers, voire une absence de règles, une pilosité excessive, une acné persistante, une prise de poids difficile à contrôler, ainsi que des troubles de la fertilité. À l’échographie, les ovaires peuvent également apparaître augmentés de volume, avec de nombreux petits follicules, d’où le terme « polykystiques ». Au-delà de ces signes visibles, le SOPK est aussi associé à un risque accru de diabète de type 2, de syndrome métabolique ou encore de maladies cardiovasculaires. Il ne s’agit donc pas seulement d’un problème gynécologique : c’est une pathologie systémique, aux implications multiples sur la santé globale des femmes. En 2022 déjà, une internaute se confiait sur le bouleversement qu’avait été cette maladie pour elle :
Ça c'est mon visage apres une semaine sans rasage
Pour ceux qui savent pas je suis atteinte d'un SOPK, une maladie hormonale qui me cause tout un tas de symptômes comme cet excès de pilosité qu'on appelle hirsutisme, on estime que cette maladie touche 1 femme sur 10
Pourtant- pic.twitter.com/HtzXCoYXgp— Portgas D. Ate 😔 💅🏻 (@Stacytrouille_) December 17, 2022
je continue de vivre dans la honte absolue, à devoir me raser tous les jours, à me priver de sortir et de voir des gens si je sais que je ne vais pas pouvoir être fraîchement rasée juste avant…la maladie me cause un tas de symptômes mettant réellement ma santé en danger et-
— Portgas D. Ate 😔 💅🏻 (@Stacytrouille_) December 17, 2022
je continue de vivre dans la honte absolue, à devoir me raser tous les jours, à me priver de sortir et de voir des gens si je sais que je ne vais pas pouvoir être fraîchement rasée juste avant…la maladie me cause un tas de symptômes mettant réellement ma santé en danger et-
— Portgas D. Ate 😔 💅🏻 (@Stacytrouille_) December 17, 2022
pourtant ce sont ces foutus poils qui m'obssedent tant, tout ça pour quoi ? Parce qu'aujourd'hui dans notre merveilleuse ✨️ société ✨️une femme ce n'est pas sensé avoir de poils, on me dit que je suis sale, que je prends pas soin de moi, que je suis dégoûtante-
— Portgas D. Ate 😔 💅🏻 (@Stacytrouille_) December 17, 2022
pourtant mon copain qui a une énorme barbe lui on lui dit jamais ça…
Et j'ai vécu cette honte seule dans mon coin pendant des années à me dire que j'étais anormale, que j'étais seule..c'est pour ça que je poste ça aujourd'hui pour montrer que non ce n'est pas le cas— Portgas D. Ate 😔 💅🏻 (@Stacytrouille_) December 17, 2022
Je sais que ça tombera forcément dans la tl de femmes qui vont s'identifier alors je m'adresse directement à toi : non tu n'es pas seule, tu n'es pas non plus sale ou repoussante et tu es encore moins poilue comme un homme, tu es poilue comme une femme et y'a rien de mal à ça ❤️
— Portgas D. Ate 😔 💅🏻 (@Stacytrouille_) December 17, 2022
Une maladie trop peu connue :
Malgré son impact considérable, le SOPK demeure trop peu connu et mal compris. Beaucoup de patientes mettent des années avant d’obtenir un diagnostic précis, souvent après avoir consulté plusieurs médecins. Certaines se voient même dire que leurs symptômes sont « normaux » ou « passagers ». Ce manque de reconnaissance engendre une grande frustration et peut favoriser l’isolement, voire l’anxiété et la dépression. Cette invisibilité s’explique en partie par le manque de recherche et de sensibilisation autour des maladies spécifiquement féminines. Les études médicales ont longtemps été menées en priorité sur les hommes, laissant de côté des affections qui touchent principalement les femmes.
Voir la tête que l’infirmière a fait quand je lui ai dis que j’avais le SOPK carrément elle découvrait le nom, c’est tellement pas normal que nos maladies hormonales soient pas assez connues alors que ça nous pourrie la vie, tu m’étonnes que rien ne soit pris en charge
— 𝓢 (@ir__sk) May 31, 2025
le fait qu’il ait plus d’études sur la calvitie que l’endométriose et le SOPK me fait me questionner sur l’humanité entière https://t.co/su5MWrLP8u
— 🍉🍉🍉 (@shdybtchh) September 1, 2025
Les femmes, davantage concernées par les maladies chroniques :
Il est important de rappeler que les femmes sont plus exposées que les hommes aux maladies chroniques. Outre le SOPK, elles doivent gérer des troubles gynécologiques comme l’endométriose, mais aussi les nombreux bouleversements liés à la grossesse, à l’accouchement et à la ménopause. Cette charge médicale s’ajoute souvent à la charge mentale et sociale déjà importante qui pèse sur elles. Pourtant, ces problématiques de santé restent encore marginalisées dans les discours publics et les politiques de recherche.
« endométriose » « sopk » « kyste » « perturbateurs endocriniens » « aliments anti-inflammatoires » « compléments alimentaires » « pilule » « dérèglement hormonale » jsp peut-être que les femmes devraient juste disparaître de la surface de la terre
— kim wexler (@parvaty_) December 28, 2024
👤 : je n’arrive pas à perdre du poids normalement et mes règles sont trop douloureuses
👨⚕️: oui c’est à cause du sopk
👤 : je dois faire quoi alors ?
👨⚕️ : perdre du poids
j’en peux plus d’être une femme
— 🇵🇸🇱🇧🇸🇩🇨🇩(🇮🇹) (@hkkuromi19) June 15, 2025
Pour conclure :
Le 1er septembre est la journée mondiale du Syndrome des Ovaires Polykystiques. Il est important d’en parler pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’une meilleure information permettrait aux femmes concernées d’être diagnostiquées plus tôt et de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Ensuite, parce que sensibiliser le grand public contribue à lutter contre la stigmatisation. Beaucoup de patientes souffrent de remarques déplacées sur leur poids, leur pilosité ou leur infertilité, alors que ce sont des symptômes liés à la maladie. Enfin, parler du SOPK, c’est aussi militer pour une meilleure reconnaissance des maladies féminines dans la recherche médicale et les politiques de santé publique.

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