Les femmes disposent-elles vraiment de leur corps ?
On se pose une question essentielle même si on se doute un peu de la réponse.
À l’heure où les valeurs conservatrices refont surface, où l’extrême droite est au pouvoir ou à ses portes, les femmes sont en danger. Elles sont reléguées au rang d’appareils reproducteurs, on se croirait dans une dystopie. Et pourtant.
Merci à Kelly pour son témoignage.
Les femmes disposent-elles vraiment de leur corps ?
Quand j’avais 19 ans, on m’a dit que la grossesse me tuerait probablement.
Je ne voulais pas d’enfants. Je n’en avais jamais voulu. Je ne voulais surtout pas mourir.
J’ai donc demandé une ligature des trompes et on m’a dit non.
Ils m’ont dit que l’avortement serait ma meilleure option SI je tombais enceinte. 🧵
When I was 19, I was told pregnancy would likely kill me.
I didn’t want kids. I had never wanted kids. I certainly didn’t want to die.
So I asked for my tubes to be died and was told no.
They told me abortion would be my best option IF I became pregnant. 🧵
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
Heureusement, je vis dans un endroit qui me donne tous les droits en matière de procréation et de soins de santé.
Heureusement, il n’existe pas d’interdiction draconienne de l’avortement qui puisse mettre ma vie en danger.
Mais on m’a toujours refusé l’autonomie sur mon corps, simplement parce que je suis une femme.
Thankfully I live somewhere that gives me full reproductive rights and healthcare.
Thankfully there’s no draconian abortion bans to put my life at risk.
But I was still denied autonomy over my body, just because I’m a woman.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
On m’a conseillé d’utiliser une contraception. Lorsque j’ai eu de mauvaises réactions, on m’a conseillé de pratiquer l’abstinence.
J’allais de toute façon subir une intervention chirurgicale gynécologique pour une endométriose sévère, il n’y avait pas de risque accru en cas de ligature des trompes.
I was told to use birth control. When I had bad reactions to it, I was told I should practice abstinence.
I was having gynaecological surgery anyways for severe endometriosis, there was no increased risk for a tubal ligation.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
Ma demande a été refusée pour une seule et unique raison… « Tu pourrais rencontrer un homme qui veut des enfants un jour »
C’est ainsi que nous sommes traités dans les établissements de santé.
Après coup. Après les hommes et les bébés hypothétiques de notre futur.
C’est aussi pourquoi l’interdiction de l’avortement est mortelle
I was denied for one reason and one reason only… “you might meet a man who wants kids someday”
This is how we’re treated in healthcare settings.
As an afterthought. Second to the men and hypothetical babies in our future.
It’s also why abortion bans are deadly
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
La misogynie en médecine est si extrême qu’on ne nous fait pas confiance pour prendre les meilleures décisions pour notre corps.
On ne nous fait pas confiance pour contrôler notre destin reproductif.
Pourtant, nous sommes chargés d’apporter la vie au monde.
Cela n’a aucun sens.
Misogyny in medicine is so extreme that we aren’t trusted to make the best decisions for our bodies.
We aren’t trusted to control our reproductive destiny.
Yet we ARE entrusted with bringing life into the world.
It makes no sense.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
C’est parce qu’il ne s’agit pas vraiment de vie, mais de contrôle.
Et lorsque l’interdiction de l’avortement est stricte, les femmes meurent.
Si j’étais tombée enceinte dans un État interdisant strictement l’avortement, cela m’aurait coûté la vie.
It’s because it’s not really about life, it’s about control.
And when abortion bans are strict, women die.
Had I become pregnant in a state with a strict abortion ban, it would cost me my life.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
« Mais il y a des exceptions pour la santé de la mère ! »
Bien sûr, en théorie, il y en a.
Mais nous ne vivons pas dans la théorie, nous vivons dans la réalité.
Nous vivons dans un monde qui refuse aux femmes les ligatures des trompes et les hystérectomies à cause de ce qu’un futur homme POURRAIT vouloir.
“But there’s exceptions for the health of the mother!”
Sure, in theory there are.
But we don’t live in theory, we live in reality.
We live in a world that denies women tubals and hysterectomies because of what a future man MIGHT want.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
Lorsque l’avortement est criminalisé, les médecins risquent la prison pour avoir mis fin à une grossesse.
Si vous pensez que chaque médecin fera passer la vie de son patient avant sa propre liberté, vous vous trompez.
When abortion is criminalized, doctors risk jail time for ending a pregnancy.
If you think every doctor will put the life of their patient above their own freedom, you’re kidding yourself.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
Si vous pensez que la vie de la mère passe avant celle de l’homme et du fœtus, vous vous trompez.
Si vous pensez que les femmes ne seront pas poursuivies en justice pour fausses couches, vous vous trompez.
Si vous pensez que la misogynie n’est pas à l’origine de ces décisions, vous vous trompez.
If you think the life of the mother comes before a man and a fetus, you’re kidding yourself.
If you think women won’t be prosecuted for miscarriages, you’re kidding yourself.
If you think that misogyny isn’t driving these decisions, you’re kidding yourself.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
Si vous voulez être pro-vie, vous devez soutenir les droits reproductifs.
Vous devez nous laisser contrôler notre propre corps.
Il faut admettre que le gouvernement n’a pas le droit de déterminer qui doit ou ne doit pas rester enceinte.
If you want to be pro-life, you have to support reproductive rights.
You have to let us control our own bodies.
You have to admit that the government has no business determining who should or shouldn’t remain pregnant.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
Personne ne devrait être obligé de mener une grossesse qu’il ne peut pas gérer, qu’il ne veut pas ou qu’il ne peut pas soutenir.
Personne ne devrait être obligé de garder en lui un organe dont il n’a pas besoin et qui met sa santé en danger.
Personne d’autre ne devrait prendre ces décisions à notre place.
No one should be forced to carry a pregnancy they can’t handle, don’t want or can’t support.
No one should be forced to keep an organ inside them that they don’t need and that’s putting their health at risk.
No one else should be making these decisions for us.
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
Sachez qu’il s’agit de bien plus que de l’avortement.
Il s’agit de vie, de santé et de liberté.
Il s’agit de pouvoir choisir ce qui est le mieux pour nous et nos familles.
Il s’agit de dire non au patriarcat, à la misogynie et de dire « oui » à la pleine autonomie corporelle / fin
Please recognize this is about so much more than abortion.
It’s about life, health and freedom.
It’s about being able to choose what’s best for us and our families.
It’s about saying no to patriarchy, misogyny and saying “Yes” to full bodily autonomy /end
— Kelly (@broadwaybabyto) July 16, 2025
J’ai fini par supplier pour une hystérectomie, car mon utérus était trop malade pour porter des enfants et l’endométriose/adénomyose m’a laissée complètement handicapée.
Ils ont attendu des années pour trouver un homme hypothétique.
J’ai failli mourir d’hémorragie avant d’être finalement opérée.
I ended up begging for a hysterectomy, because my uterus was too diseased to bear children & endometriosis/adenomyosis left me completely disabled.
They delayed for years for a hypothetical man.
I almost bled to death before finally getting surgery: https://t.co/zN9S6nKw0p
— Kelly (@broadwaybabyto) July 17, 2025
Commentaires 0
Rédigez votre commentaire