L’affaire Bétharram et la question des violences des adultes envers les enfants
L’affaire Bétharram doit nous interroger sur la lutte contre les violences faites aux enfants. Comment agir efficacement lorsque la domination des adultes sur les enfants reste perçue comme la norme ?
Les révélations sur l’affaire Bétharram ont mis en lumière des décennies de violences physiques et sexuelles infligées à des enfants sous couvert d’autorité. Un véritable système d’abus maintenu par le silence de celles et ceux qui étaient au courant. Ce scandale s’inscrit encore une fois dans une réalité plus large : en France, les violences faites aux enfants restent un fléau massif et souvent minimisé. Qu’elles soient exercées dans le cadre familial, scolaire ou institutionnel, elles traduisent toujours une domination des adultes où le corps et la parole des enfants sont niés.
L’affaire Bétharram :
Pendant des dizaines d’années, des sévices affreux ont été infligés à des enfants dans leur milieu scolaire. Depuis la fin des années 1950 jusqu’aux années 2010 au moins, des religieux de la congrégation des prêtres ainsi que du personnel laïc sont accusés de violences physiques, d’agressions sexuelles et de viols sur mineurs. Une enquête préliminaire a donc été ouverte par le parquet de Pau à la suite de vingt plaintes d’anciens élèves pour des faits survenus principalement dans les années 1980. Le tout, comme toujours, dans un climat de silence complice et d’impunité.
1.
#Betharram il faudra un jr m’expliquer le goût prononcé par ces familles intégristes catho, pour ces établissements connus de pour leur violence envers les enfants. Quel parent, digne de ce nom, souhaite que son gosse soit maltraité ? Ds Betharram y’en a ds ts les départements !
— prof_nrv✌️ (@Prof_nrv) February 17, 2025
2.
Les témoignages des anciens élèves de Bétharram, alors enfants, affluent.
Ils sont tous glaçants. Évidemment.
Bayrou savait, il a soutenu l'établissement. Il n'inspire que dégout.#BayrouDémissionpic.twitter.com/b7pxssSpgN
— Claire Jacquin (@jacquincl) February 14, 2025
3.
N’oubliez pas que Bayrou, aussi larmoyant devant les caméras soit-il, n’est pas la victime (médiatique) de l’affaire Bétharram, mais tous ces enfants qui ont souffert en silence, ignorés, pendant des années, et qui n’auront jamais assez d’une vie pour se reconstruire
— Nini_MacBright (@Nini_MacBright) February 15, 2025
4.
Bétharram : « Le CPE de l’époque choisissait ses victimes et faisait ce qu’il voulait des enfants. » Ces témoignages qui brisent l’omerta
➡️ https://t.co/komm6L1mHkpic.twitter.com/DrAnAyB6Cq
— L'Humanité (@humanite_fr) February 17, 2025
5.
Cacher cette violence contre l’enfance que l’on ne veut pas voir.
Les politiques publiques envers les enfants, de l’aide sociale à l’enfance à Bétharram, ne tiennent pas compte des droits fondamentaux des enfants.
Ce ne sont pas des électeurs.https://t.co/oJP08oBLsPpic.twitter.com/8yvSTwyJ6z— Marie Bernard (@MarieBnard) February 13, 2025
6.
Au-delà des polémiques, Bétharram met en lumière un enjeu majeur : tant qu’on ne questionnera pas la domination des adultes sur les enfants, leur pouvoir primera sur leur protection. Ce n’est pas une simple faille, mais le socle d’un système qui perpétue ces violences.
— Lyes Louffok (@LyesLouffok) February 18, 2025
Les violences des adultes envers les enfants :
L’affaire Bétharram s’inscrit dans un contexte plus large de violences faites aux enfants en France. Chaque semaine, un enfant meurt sous les coups de ses parents. En 2021, les violences intrafamiliales non conjugales ont augmenté de 16 % par rapport à 2020, englobant des violences physiques et sexuelles. Et en 2022, le service d’écoute national “119” a traité les situations de 40 334 enfants en danger. Ainsi, 24 % des Français de plus de 18 ans estiment avoir été victimes de maltraitances graves durant leur enfance. Ces chiffres alarmants soulignent une réalité : la société française tolère voire banalise la domination des adultes sur les enfants, notamment en ce qui concerne l’intégrité de leur corps.
7.
Le voisin de mes parents a 3 enfants de mon âge, dans la quarantaine. Aucun ne vient voir ses parents. Jamais. Et je repense à ce que je voyais quand je jouais chez eux. Les punitions. À genou sur les cailloux. Dans le froid ou sous la pluie. C’est peut être une explication.
— MaîtreMoMa (@nellymacbeal) February 19, 2025
8.
– 1 enfant sur 6 est victime d’harcèlement.
– 160.000 enfants sont victimes d’inceste, chaque année.
– 40.000 plaintes pour violence intra familiales.
– Environ 400 bébés secoués.
– 1 enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents.Le nouveau combat de LMPT 👇 https://t.co/kuMWLxLv9K
— Demande À Tes Mères (@_Tes_Meres) November 26, 2024
9.
En cette Journée mondiale des droits des enfants, je pense à tous ceux, d’hier et d’aujourd’hui, marqués à jamais par la violence des adultes. Merci à ceux qui, comme Janusz Korczak, ont défendu leurs droits, parfois au péril de leur vie. Leur combat continue, plus que jamais.
— Lyes Louffok (@LyesLouffok) November 20, 2024
10.
Saviez vous qu’en infligeant des violences à vos enfants, vous réduisez la taille de leur cortex prefontal, donc moins de gestion des émotions, moins de mémoire, + de troubles anxieux, moins de logique et moins d’empathie, de sens de l’humour etc..
— Epsylone 💜✏️ (@epsylonetattoo) July 21, 2021
11.
Comme pour les "blagues sexistes", l’excuse du rire, souvent invoquée, vide la violence contre les enfants de son caractère grave et le banalise.
En France, la police recense 200 enfants victimes de violences par jour.
Je crois qu'on doit s'abstenir d'en rire. pic.twitter.com/aeD0uJVQ7D
— Lyes Louffok (@LyesLouffok) November 29, 2019
12.
Quand tu comprends pas que l’éducation et l’autorité n’a rien à voir avec la violence. La seule chose que tu apprends à ton enfant en le tapant c’est que la violence est une façon acceptable de communiquer / régler les problèmes. https://t.co/msiExGZoZV
— Madame Maïs (@MadameMais) October 1, 2023
13.
On l'avait déjà dit plusieurs fois mais c'est l'occasion de le redire : quand vous voyez quelqu'un qui ne parle plus du tout à ses parents, souvent le premier réflexe c'est de se dire que c'est un enfant indigne. Or souvent ça cache aussi des parents indignes. C'est aussi pour ça https://t.co/E9cislvBvM
— ᕳ Krysalia ᕲ ✂️💾🔴 (@KrysaliaH) February 19, 2025
L’affaire Bétharram : l’indignation au compte-goutte…
Si tout le monde devrait être scandalisé par les abus qu’ont subis les enfants à Bétharram, il reste encore des gens pour minimiser et relativiser. Car il ne faudrait surtout pas remettre en cause les institutions comme l’église ou l’école…
14.
Les proches qui ne croient pas les enfants victimes de violence, qui les nient "parce que ça ne se dit pas" pour protéger la religion et l'ordre. Aussi pourritures que ceux qui agissent.#Betharram
— Gourmandise SF 🧀🧀🧀 (@nadasto) February 20, 2025
15.
Au fait, quelqu’un a vu un élu du Rassemblement National réagir au scandale de #Betharram ?
Les violences sexuelles sur les enfants, ça ne les intéresse que quand les auteurs sont étrangers ?
Pas envie de se fâcher avec l’institution catholique et la notabilité réactionnaire ?
— Sarah Legrain (@S_Legrain) February 15, 2025
16.
Le discours visant à relativiser la gravité des infract° sexuelles commises au préjudice de mineurs sous prétexte de leur ancienneté est insupportable.
Pour moi, ça on s'en fiche.
Pour les victimes, parce que le fait que la société s'en préoccupait moins AVANT n'est pas rassurant— Sir Yes Sir (@SirYesSir29) February 18, 2025
17.
et ne rend pas le trauma plus supportable pour elles.
Peut-être même moins, parce qu'entendre "oh ben c'était avant donc ca choquait personne" c'est abject.
JUSTEMENT ça choquait personne
C'EST BIEN LE PROBLÈME.— Sir Yes Sir (@SirYesSir29) February 18, 2025
18.
Il faut rompre définitivement avec tout discours visant à légitimer ou à rendre imaginable que quiconque estime avoir le droit de disposer du corps d'autrui, en particulier un adulte vis à vis d'un mineur, quels que soient le cadre, contexte, circonstances.
VITE.— Sir Yes Sir (@SirYesSir29) February 18, 2025
L’affaire Bétharram doit nous faire nous poser la question plus large de la domination des adultes sur les enfants car tant que celle-ci sera perçue comme légitime, les violences perdureront.
Violences conjugales et intrafamiliales, que fait la police ?
Commentaires 0
Rédigez votre commentaire