Sortie le 21 février dernier, le film d’animation Alerte rouge (ou Turning red en version originale) bat déjà des records d’audience sur Disney plus. Il raconte l’histoire de Mei, une adolescente sino-canadienne de 13 ans vivant au Canada, qui découvre qu’elle se transforme en panda roux lorsqu’elle ressent une émotion trop forte. Elle doit à tout prix cacher ce pouvoir aux gens, pour éviter de les effrayer. Si les Pixar font souvent parler étant donné qu’ils abordent des sujets profonds, celui-ci aura été émaillé de plusieurs polémiques.

Beurk les règles

Un matin, Mei Lee ne se sent pas bien et elle se rend compte qu’elle s’est transformé en panda roux. En réalité, la jeune fille d’habitude pleine d’énergie a ses règles pour la première fois. Plusieurs parents ont critiqué ce parti pris considérant qu’il s’agissait d’un sujet que l’on abordait pas avec des enfants voire même un sujet tabou.
 
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C’est dingue le nombre de personnes qui sont dérangées par la discussion sur les règles dans Alerte Rouge parce que de jeunes enfants vont voir le film. Beaucoup de filles ont leurs règles à 8 ans. J’en avais 10.

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Les ingénieurs masculins de la NASA (spécialistes des fusées) ont envoyé 100 tampons dans l’espace parce qu’ils pensaient que c’était le nombre de tampons dont la première femme dans l’espace aurait besoin pour son voyage de 7 jours. Donc, oui. Je suis tout à fait d’accord pour que le film Turning Red de Pixar apprenne aux enfants ce que sont les règles.

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Super, j’ai emmené mes deux jeunes enfants à Turning Red et je dois maintenant leur expliquer ce qu’est Toronto.

Un histoire de filles

Le film est de Domee Shi, qui devient la première femme cinéaste à avoir été seule réalisatrice d’un long métrage Pixar. L’histoire parle de puberté féminine, de relation mère-fille, de l’amitié entre filles. Un sujet curieusement critiqué par une partie des spectateurs, trouvant le tout irréaliste ou qui ne concerne que les femmes et donc ne permet pas de pouvoir s’y projeter.
 
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“Alerte rouge est dégoûtant parce que les filles de 13 ans ne…” laissez-moi vous arrêter là quand j’avais 13 ans, j’ai écrit une histoire sur la façon dont Legolas est tombé amoureux de moi et comment je suis allée sur la terre du milieu et alors Aragorn est aussi tombé amoureux de moi. Nous sommes dégoûtantes nous sommes légion.

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Turning red m’a fait réaliser qu’il n’y a pas vraiment de films d’animation grand public qui se concentrent sur les amitiés féminines – du moins aucun auquel je pense.

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Si Turning Red avait été écrit sur une relation père/fils, tout le monde aurait déclaré que c’était une histoire universelle.

Les représentations

L’héroïne principale est d’origine chinoise, une représentation encore rare dans le cinéma. Une nouvelle raison supposée pour certains spectateurs occidentaux de ne pas pouvoir s’identifier aux personnages.
 
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C’est fou que certaines personnes ne puissent pas apprécier Turning Red parce qu’elles ne peuvent pas s’identifier au personnage principal, alors que j’ai pu apprécier pleinement Ratatouille tout en sachant que la France n’existe pas.

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Les hommes se plaignent qu’on ne peut pas s’identifier dans Turning Red comme dans les autres films Pixar, donc je suppose qu’il est plus facile pour eux de s’identifier à des insectes, des jouets, des monstres, des voitures, des rats, des elfes ou des robots qu’à de vraies filles humaines.

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Turning red n’est pas réaliste, quand j’avais 13 ans, je ne vivais pas au Canada.

En vrac

On termine par quelques tweets inclassables sur le film d’animation du moment, voire peut-être de l’année au vu du succès qu’il rencontre.
 
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