Par Ptolomus 16/08/2021

Les pires commentaires de politiques sur l’Afghanistan, que la honte les étouffe

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Dès qu’un scandale éclate, la récupération politique est de mise. Si pour la majorité de l’actualité nous sommes plutôt habitués aux commentaires hors sujet, plein d’amalgames et de mauvaise foi de nos politiques, il arrive des moments où l’actualité est beaucoup trop sensible pour qu’ils restent tolérés.
Souvent, le mieux reste de se taire, d’apporter un message de soutien ou d’annoncer des mesures fortes lorsqu’on est en position de le faire. Voici huit contre-exemples à ne surtout pas reproduire.

 

La reprise de l’Afghanistan par les Talibans

Hier, dimanche 15 août 2021, la ville de Kaboul était à nouveau aux mains des Talibans 20 années après leur chute. Le président afghan, Ashraf Ghani avait fui le pays dans la matinée. De nombreux États ont alors organisé des évacuations d’urgence pour leurs ressortissants (et pour quelques Afghans). Des images difficiles à supporter ont circulé sur des avions qui s’envolent avec des Afghans accrochés aux portes/ailes/roues qui voulaient fuir le pays – certains sont tombés alors que l’avion était déjà haut. Les annonces des Talibans ne sont pas bonnes, les atteintes aux droits humains envisagées sont alarmantes en particulier envers les femmes et les filles afghanes. La situation est dramatique.
 

1. Jordan Bardella

Député européen et membre du Rassemblement National (ancien FN), Jordan Bardella ne dévie jamais de sa ligne éditoriale : la lutte contre l’immigration. Peu importe les souffrances subies par les Afghans, tout ce qui compte, c’est que personne ne vienne l’embêter.
 




 

2. Aurore Bergé

Députée et présidente déléguée du groupe La République En Marche à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé est quelqu’un qui tweete et mentionne assez régulièrement. Aujourd’hui, elle aurait peut-être dû se taire, ce n’est jamais une bonne idée de donner des leçons d’humanité aux autres quand son propre parti politique en est lui-même dépourvu.
 




 

3. Stéphane Ravier

Sénateur et membre du Rassemblement National (toujours l’ancien Front National), Stéphane Ravier s’est fait remarquer grâce à un tweet odieux, sur la même longueur d’onde que celui de Jordan Bardella, son collègue du RN. Apporter simplement un soutien même dans ces conditions n’est pas possible, il faut que le RN affiche sa haine de l’autre dans n’importe quelle circonstance.
 




 

4. Xavier Bertrand

Ancien ministre et membre des Républicains (ex-UMP), Xavier Bertrand est également candidat à l’élection présidentielle de 2022. Un homme politique avec des idées très à droite, tellement à droite qu’il va chercher son électorat chez l’extrême droite, usant du terme « nouvelle vague migratoire » qui poserait problème en Europe. C’est la première chose à laquelle il pense.
 



 

5. Emmanuelle Ducros

Journaliste française pour l’Opinion est une figure reconnue sur Twitter pour ses positions réactionnaires et ultralibérales. La première chose qui lui vient en tête concernant la prise de Kaboul par les Talibans, c’est de trouver un moyen de taper sur les personnes engagées dans les luttes intersectionnelles. Brillant.
 




 

6. Valérie Boyer

Sénatrice et membre de La Droite populaire, mouvement allié du RN, a également pensé que c’était une bonne idée de râler sur les féministes occidentales alors qu’une catastrophe humanitaire a éclaté en Afghanistan. La honte.
 


 

7. Anne Hidalgo

Maire de Paris et membre du Parti socialiste, Anne Hidalgo est loin de faire l’unanimité. Aujourd’hui, Mme Hidlago aurait mieux fait de s’abstenir de Twitter. Bien qu’elle souhaite apporter son soutien, le message est complètement décalé et hors des préoccupations actuelles.
 





 

8. António Guterres

Homme politique portugais et secrétaire général des Nations unies (ONU), António Guterres s’est fait remarquer à son tour grâce à ses paroles un peu faiblardes pour les Talibans. Pour rappel, l’ONU est censée être ma première organisation à oeuvrer pour la paix dans le monde, son objectif est de résoudre les problèmes internationaux, pour se faire, elle fournit une aide humanitaire, promeut les droits de l’humain, le développement durable et la garantie du droit international. Elle peut donner des sanctions internationales et réaliser des interventions militaires.
 




 

Il manque sans doute quelques personnes dans cette sélection, la récupération politique n’est pas née d’aujourd’hui et n’est pas prête de s’arrêter. Enjoy.
 

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