Par Maxime 17/07/2020

Le métier de professeur est-il encore possible aujourd’hui ?

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Le mal être des enseignants est de plus en plus palpable. Sous-payés, avec des contraintes de plus en plus difficiles à respecter, le métier a du mal à recruter. Entretien avec @proflambda, une professeur qui quitte l’enseignement à la rentrée.

 

Pouvez vous nous résumer votre parcours enseignant jusqu’au moment où vous avez décidé de le quitter ?

 

Commentaires 10

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Florian (invité)

Le 17/07/2020, à 13:35

"les professeurs de lycée ne se sont pas mobilisés contre la dernière réforme du collège de 2016, de la même manière que les professeurs de collège ne se sont pas mobilisés contre la réforme du lycée mise en place à la rentrée dernière."
Et de la même manière, aucun enseignant du secondaire ne nous a soutenu , nous les enseignants du primaire, quand pendant des années nous étions encore moins bien payé que eux ( c'est encore le cas actuellement) pour plus d'heures de présence devant élèves et plus de responsabilités ( Surveillance de la récré NBC par exemple)

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Sophia (invité)

Le 17/07/2020, à 19:01

Je pense que nous sommes tous dans le même bateaux, et un peu de solidarité ne nous ferait pas de mal.
J'enseigne les langues vivantes dans un lycée général et technologique, en moyenne 2h30 par classe avec des effectifs à 30 élèves. Il faut les préparer à un examen écrit et oral (les E3C), ce qui sur le terrain est surréaliste.
Les contenus sont très ambitieux et les conditions pour développer les compétences tel que l'expression orale en classe sont impossible.
En ce qui concerne l'enseignant, multiplicité des tâches, en moyenne 180 élèves à l'année, des copies d'E3C à corriger sur le temps libre (en plus des copies classiques) si j'ajoute à cela la coordination d'une équipe de 10 prof et la tâche de professeur principal en tml (Parcoursup... Quel bonheur) je ne compte pas mes heures. Et pourtant je suis souvent accusée d'être une fainéante qui se la coule douce avec ses vacances. J'ai choisi ce métier par passion et aujourd'hui après 15 ans d'enseignement je travaille à une reconversion qui j'espère sera très prochaine.
Je laisse ce métier ingrat aux mauvaises langues qui peuvent si elles en ont le courage se tuer à la tâche pour décrocher le concours et sacrifier toutes leurs soirées à corriger à la chaîne des montagnes de copies.

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Johnny (invité)

Le 18/07/2020, à 15:31

On vous parle de manque de solidarité, et vous jouez à qui en fait le plus ou à qui est le plus délaissé. Bien joué ! On se croirait en salle des profs ^^

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Mafalda (invité)

Le 18/07/2020, à 12:22

Tellement d'accord avec vous Florian! Il n'y a pas de solidarité entre le secondaire et le primaire mais est-ce étonnant quand, comme il est dit dans l'article, nous ne parvenons même pas parfois à l'être au sein d'une école? Les enseignants du primaire pourtant professeur restent considérés comme inférieurs et il serait grand temps que la hiérarchie nous traite de la même manière que nos collègues du secondaire. L'école de la 3e République s'est terminée, il est tant de voir que cette profession est moralement épuisante, physiquement dangereuse avec toujours plus d'élèves et de parents violents et totalement sous-payée ! La crise de l'hôpital, révélée au grand jour avec la pandémie, c'est la crise visible de toutes la fonction publique d'Etat qui suffoque à force de respirer un air composé de rentabilité, d'anonymat et de réformes effrénées.

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Le moulec (invité)

Le 18/07/2020, à 20:51

Bonsoir,
J'ai parcouru vos propos et j'ai eu l'impression d'entendre une personne arqueboutée sur des principes d'une autre époque.
L'innovation pédagogique avec un réel travail d'équipe est une clé audacieuse du travail de prof. La transversalité des savoirs pour l'acquisition de nouvelles compétences que le jeune s'octroie est un challenge enthousiasmant.
Prof en technique depuis presque 30 ans, j'innove, je suscite l'intérêt, je motive les élèves pour qu'ils s'enrichissent à leur rythme. Convaincu des bienfaits de la classe inversée je tends vers la classe collaborative où les rapports sont motivants pour l'acquisition de l'autonomie et donc de la responsabilisation.
Le travail collectif, le travail d'équipe est plus important et nécessaire de façon à ne plus enseigner par le JE mais par le NOUS.
Dommage de ta décision mais je la comprends car les projets d'équipe n'ont pas été au rdv lors de tes prises de fonction.
Cdlt.
Patrick

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Curieux (invité)

Le 23/07/2020, à 19:02

Curieusement, les pays qui se privent des bienfaits de la classe inversée, de la classe collaborative, du travail collectif et des multiples projets sont aussi les pays où les élèves réussissent. Ce sont aussi les pays qui sont en train de gagner la course à l'intelligence, et qui prennent les premières places dans la compétition économique. Pour la France, grâce à nos lubies pédagogiques, c'est : en route pour le sous-développement.

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Kai (invité)

Le 24/07/2020, à 14:02

je je je je je je je
Ca fait beaucoup de "je" pour un soit disant travail en équipe...

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LEFOU (invité)

Le 19/07/2020, à 21:30

Le travail d'équipe. Le nouveau Liemotiv de celles et ceux qui pensent avoir LA solution pour réussir dans ce métier.
Enseigner est un merveilleux métier mais aussi sans les autres et notamment sans un certain nombre d'enseignants qui pour progresser dans leur carrière et avoir les faveurs de leur hiérarchie sont prêt à tout pour faire valoir le sacro saint "travail en équipe".
Oui on peut réussir seulement avec sa classe et sans toujours chercher à plaire à sa hiérarchie. Enseigner par le JE et non le NOUS on y gagne en efficacité, en temps surtout.

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Bardamu (invité)

Le 22/07/2020, à 15:45

Tout à fait d'accord. le "travail "d'équipe, c'est un grand pas vers le "management transversal". A utiliser avec un extrême modération. Une des dernières consolations de ce métier est de pouvoir travailler seul, et précisément d'éviter des collègues qui veulent imposer leurs "pratiques", mais sont trop veules pour faire grève.

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Aze (invité)

Le 24/07/2020, à 13:47

Eh, Le Moulec, tu fumes ?

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