Et avant que je commence : je crache sur tous les « pro-vie » et l’avortement est un droit. C’était la meilleure des solutions dans mon cas et je suis aujourd’hui soulagée de ne plus être enceinte. Je me sens plus légère et apaisée.
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
Pour contextualiser, j’ai avorté par médicaments. Il s’agit de trois medicaments à prendre en 48h. J’étais à 7 semaines de grossesse, c’est à dire la limite de l’IVG médicamenteuse. On m’avait prévenue que je pouvais vomir et saigner abondamment. Et avoir de grosses douleurs.
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Dans ma tête, j’allais juste saigner énormément. Et ça a été plus compliqué que ça. Je précise que les deux derniers médicaments se prennent chez soi, en étant accompagnée par une personne. Le premier médicament a fait effet en deux heures. Et ça a été extrêmement violent.
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Violent parce qu’on m’avait dit que j’allais juste saigner et avoir de gros caillots. Sauf que je me suis retrouvée au sol, pleine de sang sur tout mon pantalon, sur tout mon sol. Et je me suis rendue compte, idiotement, que l’avortement était une fausse couche.
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C’est idiot parce que je ne le visualisais pas comme ça et ça me semble plus juste. Je n’imaginais pas que j’allais voir l’embryon de façon aussi claire, au milieu de caillots extrêmement impressionnants. J’ai eu la sensation de perdre tout ce que j’avais dans le ventre.
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J’étais complètement dépassée, à ne plus savoir agir. Heureusement que la personne avec qui j’étais a gardé son calme et m’a réellement aidée. (J’imagine qu’il lira ce thread et je le remercie une fois de plus d’avoir été parfait dans l’accompagnement ❤️).
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Plusieurs fois en quelques heures, j’ai perdu des caillots de la taille de la paume d’une main. Ça a été réellement impressionnant. Je sais que ces images me resteront en tête très longtemps. Et j’ai la sensation qu’on ne prépare pas assez les femmes à ça.
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On ne m’avait pas prévenu que j’allais ruiner plusieurs pantalons et sous-vêtements, que ça allait être visuellement impressionnant. Peut-être parce que j’ai avorté à la septième semaine, je ne sais pas. Tous les avortements sont différents.
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Si l’accompagnement médical a été incroyable et je remercie la clinique qui m’a accueillie, j’ai un peu de doutes sur la dernière étape de l’avortement. A force de trop vouloir protéger en amoindrissant l’acte, on peut le rendre plus traumatique. Par manque d’information.
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J’aurais aimé qu’on me prévienne, pour que je m’y attende, pour que je ne sois pas dépassée en voyant un embryon au lieu d’une « boule blanche gélatineuse » qu’on peut « possiblement voir ».
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