L'historien de la médecine John Waller decrit ces danses comme non pas festives mais "terrifiantes". Ces personnes sont en transe.
Cette épidémie touche tout le monde, et c'est souvent la mort qui en résulte. Même effondrés de fatigue, les pauvres continuent de danser.
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Au cours du mois d'août, ce sont plus de 400 personnes qui sont atteintes, un chiffre absolument colossal. Car en plus du nombre de pertes que cela implique, pour l'époque, ce sont 400 personnes incapables de travailler, qui sont parfois eux-mêmes un danger.
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La médecine de l'époque croyait aux "humeurs", qui sont à l'origine des maux, ceci étant lié à la chaleur du sang. Or, si on faisait des saignées habituellement, la municipalité de Strasbourg a eu la merveilleuse idée de… Construire des scènes !
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Le but était de combattre "le mal par le mal". Donc il fallait les épuiser. Pour les accompagner, des musiciens étaient même engagés jours et nuits. Une histoire de fou.
Sauf que l'épidémie se propage toujours. En constatant son échec, la ville démonte les scènes.
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Au mois d'août, l'épidémie semble s'être arrêtée, pour le bien-être des habitants de Strasbourg.
Sauf que ce n'est ni la 1ere ni la dernière fois que c'est arrivé. Entre 1200 et 1600, on dénombre près de 20 épisodes épidémiques.
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Si on retient celle de Strasbourg, c'est parce qu'elle est la mieux documentée, notamment par plusieurs personnages de la ville, et surtout le médecin suisse Paracelse.
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Une question qui nous brûle tous les lèvres : comment des gens peuvent être contaminés et danser jusqu'à la mort ??
Il n'y aurait rien de chimique dans cette histoire, tout serait psychologique.
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C'est ce qu'avance John Waller, que nous avons présenté plus tôt. Pour lui, cet état est une manifestation physique de la résignation des habitants pauvres de Strasbourg.
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Les habitants des villes occidentales au Moyen-Âge et à l'époque moderne étaient généralement plus pauvres que les ruraux, car employés avec des salaires de misère. Ces gens crevaient de faim littéralement.
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Ces gens, qui n'avaient rien, se seraient lancés inconsciemment dans cette frénésie. La contamination s'expliquerait aussi par un phénomène "d'hystérie (ou psychose) collective", un phénomène psycho bien connu. Les gens se sont entraînés mutuellement dans ce bourbier.
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