Je savais que j'avais subi des violences, je savais que c'était "lui" mais je ne savais plus ce qui avait provoqué sa colère, ni ce qu'il m'avait dit, ni ce que j'avais réussi, ou pas, à lui répondre.
— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
C'est parce qu'on ne se souvient plus pourquoi, parce qu'il y a de la violence et de la manipulation psychologique, que l'on commence à se dire "non mais ce n'était pas si grave" / "toute façon c'est de ma faute" / "je l'ai bien cherché".
— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Toutes ces phrases incompréhensibles pour une personne qui n'a jamais subi de violences, proviennent, au moins en partie, parce que le cerveau a oublié et est incapable de remettre dans l'ordre les évènements traumatiques.
— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Donc un des conseils à donner quand une femme victime de #violencesconjugales ose vous parler, c'est souvent "est-ce que tu écris ce que tu vis ?"
Écrire permet de rationaliser, d'extérioriser, de rendre réelles des violences impalpables.— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Écrire est extrêmement dur. J'ai mis plusieurs semaines à m'y mettre. Justement parce que cela oblige à regarder 1réalité inacceptable, celle que le cerveau a enfoui. Cela ns oblige à nous confronter à ces violences, alors qu'on a qu'une envie c'est d'oublier dès que c'est fini.
— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Écrire permet aussi de relire les épisodes précédents, et malheureusement, de se rendre compte que les violences ne s'amenuisent pas, mais au contraire, s'amplifient, s'aggravent. Doucement mais sûrement la question survient : "jusqu'à où et jusqu'à quand ?"
— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Écrire, c'est réaliser que ce qui nous avait blessé il y a plusieurs mois nous aurait rien fait aujourd'hui parce qu'on s'est habitué à la violence, qu'on s'y est adapté.
Mais c'est être obligé d'admettre qu'elle s'est aggravée. Et qu'elle ne diminuera finalement jamais.— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Écrire permet de contrer aussi notre cerveau qd, dans les moments d'accalmie, on se dit "il est redevenu gentil, c'est fini, il ne recommencera pas."
Il faudra du tps et de nombreux écrits pr qu'une victime comprenne que les accalmies n'annoncent qu'un futur épisode de violence.— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Une victime peut écrire n'importe où. Mais le site memo de vie est spécialement adapté à ces situations.
Tout d'abord il est ultra sécurisé : mot de passe + authentification numérique.— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023
Si vous écrivez en cachette, ce site a un bouton "vite je quitte" qui permet en une seconde de se déconnecter et d'atterrir sur un site officiel : météo, caf, service public ou ameli.
De même, en cas d'inaction pendant 30 sec, vous êtes redirigé vers un de ces sites. C'est safe.— avocatmimi (@avocatmimi) September 5, 2023