Au début du XVIIe siècle, le roi d’Angleterre considérant que toutes les mers étaient britanniques, exigea que ses navires de guerre soient salués en premier.
— Nicolas M. (@Trois_Ponts) September 10, 2022
Cette volonté eut pour conséquence plusieurs crises diplomatiques avec les principales puissances navales européennes. D'autant plus qu'en France, le jeune roi Louis XIV eut rapidement la même exigence.
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Tout au long du XVIIe siècle, cette question fut généralement réglée par des traités bilatéraux entre les différentes puissances.
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La France et l’Angleterre finirent par exemple par s’entendre sur le fait que le vaisseau français rencontré par un vaisseau anglais devait être salué en premier s'il se trouvait plus près des côtes de France que de celles d'Angleterre. Et vice versa…
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Encore fallait-il que les deux navires s’entendent sur leur position exacte !
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Il résulta toutefois de cette question plusieurs "rixes" et combats. L'un des plus célèbres est celui ayant opposé en mer Méditerranée le comte de Tourville à l’amiral espagnol Papachino, le 2 juin 1688.
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Trois vaisseaux français, le Content, le Solide et l’Emporté, croisèrent au large d’Alicante deux navires espagnols. Les deux camps exigèrent d’être salué en premier. L’échec des négociations entraina un violent affrontement alors même que France et Espagne étaient en paix. pic.twitter.com/ercwIxRytp
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Forts de leur supériorité numérique, les Français dominèrent le combat et les Espagnols finirent par accepter de saluer en premier, "forcé par la nécessité" écrira l’amiral espagnol dans son rapport.
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Un autre exemple : le combat d’Orford Ness, le 7 août 1704. Ce jour là, un convoi suédois escorté par le vaisseau de 56 canons Öland (1681), commandé par le capitaine Gustaf von Psilander, croisa au large de Suffolk une escadre anglaise de huit vaisseaux. pic.twitter.com/I3otmu8s0c
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Lorsqu'il fut question en 1790 d'adopter le pavillon tricolore, l'un des arguments de ceux qui y étaient opposés fut qu'il pouvait être facilement confondu avec celui des Hollandais. Plus de 200 ans plus tard, l'argument se vérifie. https://t.co/C4w1YCAKif
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