Pour ces primes, il faut passer par un auditeur énergétique en amont, et les travaux sont contrôlés à 100% en aval par des bureaux de contrôle. Pas évident à contourner, n'est-ce pas ?
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Et pourtant, pas de problème : les escrocs créent des fausses sociétés de diagnostics, des faux bureaux de contrôle. Plutôt que de contourner les obstacles, ils font comme Pablo Escobar : ils achètent la route.
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En théorie il existe des mesures censées empêcher ces arnaques. Mais elles sont souvent inefficaces ou inadaptées.
Exemple : l’interdiction du démarchage téléphonique. Respecté par les entreprises vertueuses, jamais par les escrocs, qui passent par des call-centers à l’étranger.
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Les entreprises qui ont droit de demander les Prime Renov’ doivent aussi être “certifiées RGE”. Un certificat que les sociétés frauduleuses obtiennent facilement, puisqu'il est attribué après un contrôle de 3 chantiers… choisis par l’entreprise elle-même.
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Et maintenant, la grande question: sur les 6 milliards d’euros annuels consacrés à la rénovation énergétique, combien partent en fumée ? Interrogés, ni l’Anah, ni le gouvernement n’ont de chiffres à communiquer.
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La Cour des Comptes a pourtant rappelé à plusieurs reprises au gouvernement qu’une politique publique aussi couteuse appelait des mesures d’évaluation et de contrôle importantes.
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Spekty, un bureau de contrôle des travaux financés par les CEE, a fait un bilan des 36300 contrôles menés entre avril 2021 et octobre 2022. Résultat : environ 30% de travaux non-conformes !
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Même taux de non-conformité (31%) selon le bilan 2018-21 du ministère de la Transition écologique lui-même, pour les travaux sur des combles et planchers. Le rapport a même enregistré un taux de 50% de non-conformité suite à des contrôles semi-ciblés sur tous types de travaux.
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De 30 à 50% de travaux non-conformes, donc. On vous laisse faire le calcul sur 6 milliards : cela représenterait entre 2 et 3 milliards détournés. Alors pourquoi une politique de contrôle plus ambitieuse n’est-elle pas mise en place ?
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Sans doute parce que cela serait incompatible avec l'objectif de 700 000 rénovations par an annoncé par Emmanuel Macron lui-même. Ce que résume un professionnel du secteur ainsi : “Les escrocs permettent au gouvernement de gonfler ses chiffres”.
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