J’explose car le contrôle que j’essaie d’avoir avec mes milliers de tocs est une course sans fin et épuisante. Mon mec me dit qu’il n’en peut plus de vivre dans une bulle de verre avec une meuf qui se lave dès qu’on la touche.
— NORMA (@NormaResiliente) August 24, 2020
Et je ne peux justifier le pourquoi du comment par une simple passion du ménage.
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Je craque, et je lance un : « J’ai été violée par mon grand-père, je n’en peux plus ! »
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2. SORTIR DU DÉNI 🤯
La phrase est lancée, mon cœur bat à toute allure, j’ai peur. Peur d’avoir fait une énorme bêtise, que mon grand-père me tue comme il me l’a si souvent promis. Peur que mon copain se moque, qu’il ne me croie pas.
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Comme toute peur, elle s’estompe seulement au moment où on la dépasse.
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Mon mec me dit alors : « Quel salaud, c’est horrible de t’avoir fait ça, tu n’y es pour rien ».
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En une seconde, je viens de perdre toute la lourdeur que je portais depuis des années. Je suis encore sonnée et apeurée par ce que je viens de lâcher, mais un soulagement intense, jamais ressenti, me laisse comprendre qu’il est temps de se délester de tout ça.
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J’entame alors une psychothérapie, en parle à mes proches, porte plainte. Et arrive le temps de la reconstruction. Après des années d’amnésie, de phobies, de dépression, le soleil revient petit à petit. Et le sordide s’éloigne.
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Il est passé et je ne veux plus lui laisser de place. En tout cas, le moins possible.
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3. LA RÉSILIENCE✊
Il est là le nerf de la guerre : réussir à ne plus être suivi.e par le sordide. Faire en sorte de chasser cette peine et cette douleur dont chaque cellule se souvient au plus profond d’elle-même.
— NORMA (@NormaResiliente) August 24, 2020