C’est la ramener aux stéréotypes les plus classiques sur les femmes : nous sommes guidées par nos hormones, par nos émotions, par notre fragilité mentale, cognitive et sensorielle. Sans oublier la psychophobie ignoble de cette phase, les folles et les fous vous remercieront.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
Il est bien moins fréquent de voir des hommes se traiter de « fous » entre eux. On préfère des « connards », des très putophobes « fils de pute », on préfère menacer physiquement.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
Des combats de coqs dans lesquels on ne s’entend plus, qui n’aboutissent à rien, mais au moins, chacun est sur un pied d’égalité.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
Car on a beau être un connard, on n’en reste pas moins « sain d’esprit ». On vous déteste, on veut vous péter le crâne, mais on reconnaît, implicitement, que tout tourne rond dans votre tête. On est prêt à vous affronter sur le terrain des idées.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
Quand on est déclarée « folle », on est d’emblée exclue du champ du débat, et donc de la réflexion. Qu’importent vos années de militantisme, votre bagage intellectuel, votre empathie, votre sens de l’analyse.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
« Elle est folle », ça signe votre arrêt de mort. Le verdict est tombé, vous êtes trop instable pour pouvoir vous asseoir à la table des penseurs.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
Une table d’hommes, évidemment. Avec parfois quelques femmes suffisamment silencieuses, apeurées ou tétanisées pour pouvoir s’exprimer. Tant qu’on ferme sa gueule, tout va bien : on n’est pas folle.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
« Elle est folle », je l’ai beaucoup entendu dans ma vie. Ça venait toujours d’hommes. Et je n’ai que 28 ans, je vous laisse imaginer le nombre fois où ça risque de m’arriver à l’avenir.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
À force, on se croirait immunisée, mais non. Ça fait toujours le même effet. D’autant quand on a connu une, voire plusieurs dépressions, et qu’on finit par se demander, si, au fond, ils n’ont pas un peu raison.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022
Je n’ai pas de solution miracle pour que les hommes arrêtent de traiter les femmes de folles, ni pour qu’on arrête de penser que ce terme est une insulte. Mon conseil, c’est de s’entourer de femmes et d’hommes empathiques, à l’écoute et intelligents. Et la vie sera plus douce.
— Maud Le Rest (@MaudLeRest) January 28, 2022