qu'une autre issue que la mort était possible.
Il a besoin de sécurité. Ça passe par l'organisation et la projection. Une perm de 24h organisée la veille au soir, c'est pas tenable. Les visites à des heures variables non plus. À sa demande, j'y vais 1 jour sur 2. Toujours 10/n— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
Entre 15h et 15h30. On va prendre un goûter à la cafétéria de l'hôpital, on parle, on regarde des vidéos sur TikTok, on revient dans le service, je repars vers 17h. C'est une routine et c'est important. Il est autorisé à aller mal et je ne le désaime ni ne le délaissé pour 11/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
autant. Il a aussi le droit de se sentir bien. C'est pas parce qu'il va bien à 15h que c'est une injonction à continuer d'aller bien à 16h. Ou le lendemain. On accueille les émotions, les vagues, les angoisses et on les gère. Verbalement ou médicalement. 12/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
Il apprend à apprivoiser tout ça, à composer avec. Il sait qu'il n'est pas le seul à traverser ça mais parce qu'il l'a constaté. Pas parce qu'on lui a dit en minimisant ou en le faisant relativiser. Bannissez les "T'as tout pour aller bien" et autres "D'autres vont plus mal 13/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
que toi et ne s'en plaignent pas autant". Vraiment. Ça n'aide pas. Quand vous avez une angine, on vous dit pas que la cousine du concierge a eu un cancer de la gorge. Et si on vous le dit, ça ne fait pas glisser votre salive plus facilement.
14/n— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
La dépression, ça "englue" le cerveau. C'est une vraie maladie. Elle ne se voit pas mais elle est réelle et très douloureuse émotionnellement. L'avantage, c'est que comme elle est connue, elle se soigne. Avec des traitements ET une prise en charge thérapeutique adaptée.
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
C'était très en vrac, si vous avez besoin d'aide, demandez-en, c'est OK de pas y arriver seul.e, de se sentir submergé, noyé, à bout de souffle. Soyez à votre écoute ou à celle de la personne concernée. Si vous avez des questions, j'y répondrai dans la limite de mes compétences.
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
Un truc qui marche pas mais alors pas du tout, c'est l'ironie ou l'humour pour désamorcer une crise d'angoisse qui monte. Même si elle part d'un truc futile, elle est à prendre à la mesure qu'elle représente pour celui qui la vit.
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 30, 2022
Je lui ai demandé de me rédiger une petite liste de choses à faire si la situation se présente. Certains voudront être seuls, dans le noir, d'autres préféreront un câlin. Face à la crise, on est moins démuni avec cette liste dans la poche. Et on s'adapte. Toujours.
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 30, 2022
Une autre chose très importante : le droit de changer d'avis. Si on a prévu d'aller se balader, de voir quelqu'un, d'enfiler des perles ou que sais-je, il peut changer d'avis même en cours d'activité. Et on ne lui en tient pas rigueur pour autant. Il peut avoir envie d'un truc
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 30, 2022