Là où les quelques manifestations des années 2000 étaient mises en musique par la house et la techno, le cru 2011 élargit les genres et présentent notamment des rappeurs (Rumi, ECD, Akuryo), qui multiplient les appels et jouent avec le public.
— Lex Tutor (@NunyaFR) June 3, 2022
L’assouplissement de la loi Fueiho qui interdisait depuis 1948 de danser après minuit, permet de libéraliser la vie nocturne japonaise et de faire émerger une nouvelle génération d'artistes et de producteurs aux idées de gauche contestataires.https://t.co/N8CHjnk22b
— Lex Tutor (@NunyaFR) June 3, 2022
Les artistes contestataires n’oublient pas leur histoire, et reprennent régulièrement les classiques, en les adaptant au goût du jour. « Rejoignons les forces d’auto-défense » devient « rejoignons la police anti-émeute ». Ça pique.
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Le rappeur ECD chante :
デモをやってもいいですか ? 子供つくってもいいですか ? 東京にげてもいいですか ?
Ça vous dérange si on manifeste ? Ça vous dérange si on fait des enfants ? Ça vous dérange si on fuit Tokyo ? https://t.co/0GJLylsQlJ— Lex Tutor (@NunyaFR) June 3, 2022
L'une des chansons contestataires les plus inattendues est venue du monde des idols. Seihuku Kojyo Iinkai propose une musique et une danse toute mignonne… pour parler des dangers du césium. C’est… déroutant.) https://t.co/olAAXTAua5
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Rapidement, parce que tel est le cycle de la vie, la police japonaise procède à toujours plus d’arrestations de manifestants et d'organisateurs. Le 11 septembre 2011, douze personnes sont jetées plusieurs jours en garde à vue, pour « crainte d’émeutes potentielles ».
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A la répression s'ajoute une nouvelle fois la censure. Le lobby nucléaire japonais, sponsor essentiel des programmes télévisuels, fait pression. En 2011, le comédien Yamamoto Tarō perd une majeure partie de ses contrats suite à sa participation aux manifestations anti-nucléaires.
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L’autocensure fonctionne toujours. L'album « 45 Stones » de Kazuyoshi Saito, dont une grande partie traite de la crise nucléaire, ne mentionne jamais le mot « genpatsu » (nucléaire). La chanson d'Asian Kung-Fu Generation « No Nukes » est renommée « N2 ».https://t.co/srUoFumJpM
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Bien sûr, la répression, la censure vont tarir le mouvement. Mais malgré ça, l’incident de Fukushima marque un tournant pour la musique contestataire : la majorité des chansons antinucléaires a été composée dans des labels indé ; et s'est surtout fait connaître par YouTube.
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La solidarité entre artistes s'est renforcée, et ceux-ci se placent désormais sur tous les canaux de diffusion. À chaque mobilisation (SEALDS, OccupyShinjuku0112), les artistes se retrouvent et font entendre leur voix au plus grand nombre.
Une belle convergence des flûtes. pic.twitter.com/rgm9Wt22gv— Lex Tutor (@NunyaFR) June 3, 2022