Le cardinal est notamment poursuivi pour une faute de lèse-majesté : comment, en effet, a-t-il pu s’imaginer qu’il pouvait obtenir un rendez-vous galant en cachette, dans les jardins du château, avec la reine ? Et lui avancer l’argent d’un collier complètement déraisonnable ? pic.twitter.com/3lcOn6j0Vl
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) October 19, 2021
La sentence tombe : le cardinal doit finir de payer le collier (ouch), La Motte est condamnée par contumace, mais… le parlement acquitte le cardinal du crime de lèse-majesté.
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Le Parlement de Paris humilie donc profondément la reine, en laissant penser qu’un tel comportement est crédible, et en l’occurrence, que le cardinal a eu raison de croire que Marie-Antoinette pouvait agir ainsi. pic.twitter.com/NojKqMRYle
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À cela s’ajoute un livre de Jeanne de La Motte paru en Angleterre : un mensonge de la première à la dernière lettre. Elle y raconte que la reine a inventé de toutes pièces l’histoire de l’arnaque pour se disculper d’un achat énorme, réel, honteux, et mal caché…
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Le mal est fait, et la rumeur se répand : on raconte que Marie-Antoinette aurait acheté un collier hors de prix. Et ce, en pleine crise financière.
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Le bruit se répand partout, et beaucoup retournent leur opinion contre la reine. Dans certains journaux anonymes, on l’appelle « Marie l’Autrichienne », ou, avec finesse, « Marie, l’autre chienne »… pic.twitter.com/G4qPHhGlR6
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La recherche leur a donné tort : l’épouse de Louis XVI est effectivement totalement innocente ; si vous ne le saviez pas jusque-là, vous pouvez applaudir le diabolique génie de Jeanne de La Motte, qui vous a eu, vous aussi. pic.twitter.com/2tpeOlVhEs
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L’affaire éclabousse la reine, et nourrit la célèbre impopularité à son égard.
En 1789, pendant les États généraux, la reine n’est à peu près jamais acclamée, au contraire de son mari Louis XVI.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) October 19, 2021
Lorsque celle-ci se rend compte de l’hostilité de la foule à son égard, dès la cérémonie d’ouverture, elle vocifère : « Ah ! Les indignes Français ! »; ce à quoi cette punaise de Madame Adélaïde (tante du roi ⏬), qui veut croire à l’histoire, répond : « Dites indignés, Madame ». pic.twitter.com/6mHwWF4l25
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(Lien pour en savoir — beaucoup — plus sur ces événements-là —> https://t.co/RNUTjye801)
En 1790, dans Le Grand Cophte, Goethe écrivit : « Aussi, l’Affaire du collier forme-t-elle la préface de la Révolution ».— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) October 19, 2021