Un cycle de négociations de plusieurs années avec l'État et Socfin, initié par une association autochtone, la BIPA (Bunong Indigenous People's Association – https://t.co/fu6g2AzSyg), a pris fin en 2016, les ressources financières de l’association s'étant épuisées.
— Clément Renard (@clemnaturel) January 3, 2023
Au même moment apparaît le projet de médiation 'Mekong Region Land Governance' cofinancé par les États Suisse, Allemand et Luxembourgeois, et piloté par l’entreprise IMG. Dès le départ, un village où des familles ont osé se joindre à un procès contre Bolloré en a été exclu.
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En 2019, 11 Bunong se sont rendus en France, au tribunal de Nanterre, pour faire valoir leurs droits contre Socfin. L’action a été jugée irrecevable en 2021 faute de titres de propriété valables, et les plaignants condamnés à payer 20.000€ de frais de justice à Bolloré. pic.twitter.com/E7gtIT6jqo
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Or, le droit international de protection des peuples autochtones n'exige pas de formalisation de la propriété car ces peuples ne s’organisent pas sous le régime de la propriété privée contrairement aux colonisateurs.
Les juges français ont bafoué le droit au bénéfice de Bolloré.
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Au final, seul un petit nombre de familles a été consulté par l’entreprise contractée pour organiser la médiation. Un accord de confidentialité imposé par l’entreprise empêchait les familles de communiquer entre elles sur la médiation – diviser pour mieux régner. pic.twitter.com/XcbPkvRwT4
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Fin septembre 2022, les coordinateurs de la médiation ont publié une déclaration affirmant qu’un "Joint statement on dispute settlement through independent mediation" avait été signé entre "les communautés locales" et Socfin.
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La déclaration est une sorte d'accord-cadre qui renvoie à de nombreux sous-accords qui restent secrets. On ne sait pas à combien ni à quelles familles ni à quelles terres se réfèrent les accords.
De plus, les accords sont rédigés en khmer – une langue étrangère aux Bunong. pic.twitter.com/aOCj5kk0tl
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@FIANista et BIPA ont eu accès à 4 accords conclus avec des familles d'un village concerné. Ces accords stipulent que ces familles ont été pleinement informées, qu’elles ne causeront pas de perturbations et qu’elles ne réclameront pas d'indemnités ou de restitution de terres.
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C’est un succès total pour Socfin : l’accaparement illégal de terres est légalisé en apparence et les familles concernées n’ont obtenu en contrepartie qu’une simple promesse de budgets de 'développement communautaire' flous et limités. pic.twitter.com/CHdELHQpCA
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Au final, selon les ONG, les quelques 200 familles impliquées dans la médiation ont abandonné leurs terres et leurs droits sans recours possibles et n’ont quasiment rien obtenu en retour.
Plus de 800 familles spoliées ne se sont pas impliquées dans cette mascarade. pic.twitter.com/ij9oUAEj3n
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