au tribunal. Vous savez, nous avons en moyenne deux procès par an contre des institutions publiques qui ne respectent pas les droits de notre fils. Faites comme vous le sentez."
— Natalia Trouiller (@ntrouiller) September 10, 2021
Se battre. Sans cesse. Non pour un privilège, juste pour se voir appliquer la loi.
Tout le temps.
Tous les jours.
Plusieurs fois par jours.
Le quotidien des personnes handicapées et de leurs familles face à ce qu'il faut bien appeler de la maltraitance institutionnelle.— Natalia Trouiller (@ntrouiller) September 10, 2021
Hier, dans une petite commune fort riche, un papa qui scolarise son enfant autiste dans l'école publique du village appelle la mairie.
"Oui, bonjour, je vous appelle pour mon fils E. Il a une notification MDPH pour avoir une AESH durant son temps de cantine.
-… Oui et ?— Natalia Trouiller (@ntrouiller) September 10, 2021
-… Hé bien c'est à la commune, donc à vous, de financer cette prise en charge.
– Oh la la mais vous êtes sûr ?
– Tout à fait certain madame.
– Ah mais je suis désolée monsieur, mais ça va pas être possible !
– Je crains que ce ne soit pas une question de possible ou— Natalia Trouiller (@ntrouiller) September 10, 2021
d'impossible, madame: c'est la loi.
– Mais on n'a pas les budgets !
– Oh, j'imagine que vous devriez pouvoir trouver 600€ par mois madame.
– Oui mais si on vous les donne à vous, tous les autres vont réclamer ! Il a quoi votre petit garçon ?— Natalia Trouiller (@ntrouiller) September 10, 2021
– Ça ne vous regarde pas madame: vous avez la notification MDPH, cela vous suffit pour faire appliquer la loi.
– Bon, je vais voir ce que je peux faire… Mais je vous garantis rien hein !
– Oh mais je suis sûr que vous allez trouver madame. Au pire, nous nous retrouverons— Natalia Trouiller (@ntrouiller) September 10, 2021
Les Allemands ont alors libéré les otages. Mes grands parents se sont mariés en grand deuil. Ma grand-mère a toujours dit que ce qu'elle avait le plus mal vécu, c'est d'être arrêtée par la police française avant d'être remise aux Allemands.
— Natalia Trouiller (@ntrouiller) August 30, 2019
Et là, devant les ambulanciers en unif sombre, Mamie me souffle de toute son indignation: "Tu te rends compte. C'EST LA POLICE FRANÇAISE !!!" #RetourVersLeFutur
Et alors que les ambulanciers empoignent son fauteuil roulant, Mamie entonne la Marseillaise. Aussi fort qu'elle peut.— Natalia Trouiller (@ntrouiller) August 30, 2019
Problème : du haut de ses 95 printemps, elle ne se souvient que du premier vers. Ce qui fait qu'après "patri-hi-heuuuu" elle s'arrête net. Mais ne se laisse pas démonter. Et trouve au fond de sa mémoire un autre chant de résistance qui allait glacer les suppôts de Pétain.
— Natalia Trouiller (@ntrouiller) August 30, 2019