Si vous êtes gênés avec le fait de voir de jeunes filles en débardeur avec bretelles de soutien-gorges ou brassières apparentes dans un établissement scolaire, c'est vous le problème.
Une bretelle sur une épaule n'est pas une invitation sexuelle ou une provocation.— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) May 14, 2022
Hier, j’ai avorté. Et je crois qu’il faut que j’en parle parce que ce que j’ai vécu est finalement très loin de l’idée que j’en avais.
Si l’accompagnement médical a été ultra bienveillant, j’ai l’impression qu’on cache une partie de la violence du procédé.— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
Je préviens, mon thread peut être un peu violent. Et si je fais ce thread, ce n’est pas pour dégoûter les femmes de l’avortement mais pour décrire précisément ce qu’il peut se passer. J’aurais aimé qu’on me prévienne de certaines choses, je crois. Pour ne pas être démunie.
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
Et avant que je commence : je crache sur tous les « pro-vie » et l’avortement est un droit. C’était la meilleure des solutions dans mon cas et je suis aujourd’hui soulagée de ne plus être enceinte. Je me sens plus légère et apaisée.
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
Pour contextualiser, j’ai avorté par médicaments. Il s’agit de trois medicaments à prendre en 48h. J’étais à 7 semaines de grossesse, c’est à dire la limite de l’IVG médicamenteuse. On m’avait prévenue que je pouvais vomir et saigner abondamment. Et avoir de grosses douleurs.
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
Dans ma tête, j’allais juste saigner énormément. Et ça a été plus compliqué que ça. Je précise que les deux derniers médicaments se prennent chez soi, en étant accompagnée par une personne. Le premier médicament a fait effet en deux heures. Et ça a été extrêmement violent.
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
Violent parce qu’on m’avait dit que j’allais juste saigner et avoir de gros caillots. Sauf que je me suis retrouvée au sol, pleine de sang sur tout mon pantalon, sur tout mon sol. Et je me suis rendue compte, idiotement, que l’avortement était une fausse couche.
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
C’est idiot parce que je ne le visualisais pas comme ça et ça me semble plus juste. Je n’imaginais pas que j’allais voir l’embryon de façon aussi claire, au milieu de caillots extrêmement impressionnants. J’ai eu la sensation de perdre tout ce que j’avais dans le ventre.
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022
J’étais complètement dépassée, à ne plus savoir agir. Heureusement que la personne avec qui j’étais a gardé son calme et m’a réellement aidée. (J’imagine qu’il lira ce thread et je le remercie une fois de plus d’avoir été parfait dans l’accompagnement ❤️).
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) February 13, 2022