J'avais décidé d'arrêter de me moquer du dictionnaire de l'académie française et puis je suis tombée sur leur définition du mot "mec" 😂 pic.twitter.com/kCKTshFD8N
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) November 21, 2024
Je lisais les poèmes d’Apollinaire cités par @Laelia_Ve Et notamment celui-ci.
— AuPalais (@palais_au) November 10, 2018
MAIS QUE FAISAIT APOLLINAIRE EN PRISON ET QUI ÉTAIT SON AVOCAT ?
(thread. Tu peux me muter) https://t.co/pP5XXzEQlz
Macron trouve la gauche "ubuesque" mais l'extrême-droite seulement "déraisonnable".
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) June 19, 2024
Il choisit ses mots comme il choisit ses adversaires.
Vous avez entendu parler de cet avocat, à Mazan, qui est a insulté des féministes, les traitant d"hystériques", de "mal embouchées", et de "tricoteuses"? Hystériques et mal embouchées, on connait mais "tricoteuses", moins. C'est une vieille insulte sexiste, je vous raconte ⬇️ pic.twitter.com/s1A8vUp0ZW
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) December 20, 2024
"Tricoteuses" renvoie aux femmes qui pendant la Révolution française n'avaient pas le droit de vote mais pouvaient assister à certaines réunions (clubs, conventions), et devaient tricoter (ou travailler) en écoutant les orateurs révolutionnaires pic.twitter.com/c4mK6wnjvf
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) December 20, 2024
Elles sont devenues rapidement l'image d'un mythe contre-révolutionnaire, comme l'explique Dominique Godineau dans cet article en ligne (ma source principale, en ligne ici : https://t.co/iGC4V89HnZ) représentées comme des "furies de la guillotine", des enragées assoiffées de sang
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) December 20, 2024
On comprend pourquoi l'avocat de Mazan les a traitées de "tricoteuses": les féministes rassemblées devant le lieu du procès seraient des extrémistes assoiffées de sang (= qui demandent des peines trop lourdes).
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) December 20, 2024
Mais c'est intéressant de creuser ce qu'il y a derrière l'insulte.
Comme l'explique Dominique Godineau il s'agit d'une vieille insulte sociale : "Au XVIIIe siècle, des marchandes de la Halle viennent se plaindre au commissaire de police d'avoir été traitées, entre autres injures plus répandues (poison, garce, putain, etc), de "tricoteuse""
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) December 20, 2024